La haute technologie au service de la prothèse dentaire

Sébastien et Thomas Orviz travaillent au sein de la PME familiale de Romilly-sur-Seine qui investit beaucoup dans les technologies numériques.

Le laboratoire Orviz va investir 1,1 million d’euros dans un nouveau site de production ainsi qu’un centre de formation à Romilly-sur-Seine.

Centre d’usinage de très haute-précision, impression 3D, CFAO, caméras numériques et autres équipements de pointe sont désormais utilisés pour la fabrication de prothèses dentaires. Mettre à profit les évolutions technologiques au service des dentistes, c’est le choix fait par Christian Orviz.

« Aujourd’hui, un laboratoire de prothèses dentaires c’est de la très haute technologie », souligne le chef d’entreprise romillon qui a repris en 2016 le laboratoire Morizot, un prothésiste dentaire historiquement basé à Romilly-sur-Seine. Pour réaliser ce saut technologique, Christian Orviz a mis les moyens en investissant, depuis 2016, un million d’euros dans des équipements de pointe. « Nous avons aussi proposé des services comme les caméras numériques directement dans les cabinets dentaires, ce qui nous permet aussi de travailler sur un rayon encore plus large », ajoute-t-il. Le laboratoire Orviz, qui travaille avec des praticiens dentaires de l’Aube, de l’Yonne, de la Marne, mais aussi de plus loin grâce au numérique, s’est beaucoup développé ces dernières années. Le chiffre d’affaires a tout simplement triplé depuis la reprise en 2016. Revers de la médaille, la PME romillonne se retrouve trop à l’étroit dans ses locaux actuels. Pour faire face à l’évolution de l’activité, mais aussi pour lancer de nouveaux projets, le laboratoire va déménager dans de nouveaux locaux de 1 200 m2. De gros travaux seront nécessaires pour transformer cet ancien supermarché en laboratoire de prothèses dentaires ultra-moderne ainsi qu’en centre de formation. Pour l’entreprise qui compte 22 personnes, le recrutement est devenu un souci permanent. Trop peu de jeunes se lancent dans le métier de prothésiste dentaire qui a pourtant beaucoup évolué grâce au numérique et la conception assistée par ordinateur.

CRÉATION D’EMPLOIS

Le projet de Christian Orviz est exemplaire à plus d’un titre et a reçu le soutien du fonds d’accélération des investissements industriels du Grands Est qui va accompagner financièrement l’investissement. « J’ai même reçu une lettre de Bruno Le Maire qui se dit très intéressé par mon projet », ajoute le chef d’entreprise. Il est vrai qu’à terme ce sont une douzaine de nouveaux emplois qui pourraient être créés. Car les besoins sont croissants. La demande explose d’autant que le gouvernement a mis en place des mesures pour généraliser le reste à charge zéro sur les prothèses dentaires. Le dispositif est déployé progressivement depuis 2019 et continuera de s’étendre cette année encore.

D’autre part, les praticiens qui faisaient appel aux laboratoires en Asie et dans les anciens pays de l’Est retrouvent un intérêt à la fabrication française. D’autant que celle-ci joue à fond la carte technologique. « Nous utilisons davantage de nouveaux matériaux comme le titane par exemple », ajoute le chef d’entreprise qui a prévu de passer un jour le relais à ses deux fils, Sébastien et Thomas, qui travaillent déjà dans l’entreprise familiale. Les travaux du futur centre qui s’annonce déjà comme l’un des plus modernes de France, vont bientôt être lancés, l’objectif de Christian Orviz est d’ouvrir son nouveau site dès cet automne.

Tismail, l’autre lauréat aubois dans le Grand Est

Le fabricant troyen de chaussettes fait partie des 21 nouveaux lauréats au niveau régional, dévoilés début mai. L’entreprise dirigée par Benoît Seguin envisage d’investir 500 000 euros pour élargir sa gamme de chaussettes vers des produits toujours plus techniques à destination de secteurs spécifiques comme le sport par exemple. L’entreprise va renouveler dans cet objectif une partie de son outil de production. Cet investissement permettra de créer trois emplois supplémentaires.