Deux communautés French Tech ont été labellisées le 3 avril sur le territoire champardennais, une autour de Reims et une autre à l’échelle du bassin troyen.
Après Levels3D, InnovHealth, RomyParis ou Aquilae ces dernières années, les start-up champardenaises seront-elles plus nombreuses à participer au CES Las Vegas 2020 sous le drapeau de la French Tech ? L’État vient en tout cas de labelliser 13 capitales et 48 communautés French Tech sur le territoire national le 3 avril pour mieux encore accompagner et fédérer les acteurs de l’innovation.
Dans le Grand Est, les écosystèmes alsaciens et lorrains ont été reconnus comme une capitale French Tech East, moins avancés dans ce domaine, Reims et Troyes (lire encadré) se contentent de la reconnaissance en tant que communauté. Une distinction obtenue en rayonnant au-delà de leur territoire comme l’explique Arnaud Bassery, community lead, de la candidature rémoise qui intègre également Châlons-en- Champagne et Charleville-Mézières dans son dossier : « Nous avons été contactés par Lilla Merabet, vice-présidente du Conseil régional, à trois jours de la fin des candidatures pour porter ce projet. Je le pilote en tant que représentant du Bloc et Maxime Valette, fleuron de l’innovation locale, le préside au titre de sa société Betaseries ». Si le dossier French Tech Grand Reims a pu être rondement mené, c’est en s’appuyant sur le travail de la Fabrik du sport, un réseau thématique déjà labellisé, et avec le soutien d’un cluster lorrain.
COMMENCER PAR UN ÉTAT DES LIEUX
« Notre rôle est de réitérer le processus et l’énergie déployés à Quartier Libre. Nous avons obtenu les 50 signatures de start-up nécessaires au dossier et nous avons souhaité ne pas rester cloisonnés en intégrant le ThincLab Châlons et le festival du Cabaret Vert de Charleville », cite Arnaud Bassery. Le co-fondateur du Bloc souhaite travailler en partenariat avec une trentaine de partenaires dont Invest in Reims, Innovact et Rimbaud Tech, le Village by CA, Créativ Labz… « Nous avons déjà des échanges informels, mais il nous faut créer un véritable lien pour être plus efficace. Ce label nous donne de la légitimité », ajoute-t-il, d’où la constitution d’un board illustrant cette diversité d’acteurs (Marguerite Dorangeon (Clothparency), Sabine Gobert (Escapium), Nicolas Manfredini (Winalist,Village by CA), Ludovic Gaudet (Sport et Legend), Antoine Ferrier-Battner (Dékalée, Quartier Libre), Rachelle Demière ( Wine’T box, Thinc Lab), Gabrielle Amzal (Grand Reims).
Autant de partenaires qui vont être amenés à se rapprocher grâce à la French Tech, sans que des moyens directs soient pour le moment déjà fléchés par l’État. « Cela viendra sans doute plus tard, mais l’État soutient déjà les entreprises innovantes à travers bpifrance et la Caisse des Dépôts », rappelle Arnaud Bassery qui place d’abord la structuration du réseau comme priorité : « Nous devons nous comprendre et nous connaître. Nous allons lancer une consultation pour mesurer le poids des différents acteurs (emplois, chiffre d’affaires…) et nous demanderons aux start-up de quoi elles ont besoin pour se développer ». Un préalable indispensable selon lui avant d’organiser des actions et des événements au titre de French Tech Grand Reims.
En ce qui concerne French Tech Troyes, la candidature a été portée par la Technopole de l’Aube et le cluster Nogentech. En plus du pôle métropolitain Troyes-Sens-Chaumont, elle inclut Nogent et Auxerre pour lui donner davantage de poids. Le président en est Pierre Soler-My, pdg de l’entreprise auboise Carbonex. Le board est composé de Francis Bécard (Technopole de l’Aube), Christophe Juppin (CCI Meuse Haute-Marne), Patrick Cottin (CCI Yonne), et des patrons de start-up : Marc Thonon (Okénite -Troyes), Timothée Boitouzet (Woodo – Troyes), Germain Chitarro (Quareit – Chaumont),Serge Grygorowicz (RB3D – Yonne), Catherine Rabiet (Agri- Echange – Haute Marne), Lionel Mugnier (Mikroland – Haute Marne), Mohamed Errafi (Gravibag – Sens), Alexandre Scheck (Enovap – Troyes).
Laurent Locurcio