La force du Réseau Entreprendre en temps de crise

L’équipe du Réseau Entreprendre : Karina Braquet, coordinatrice, Alice François, assistante administrative et Clotilde Buti, directrice.

Le Réseau Entreprendre, association internationale d’accompagnement financier et humain aux entrepreneurs, a démontré sa force de soutien durant la crise sanitaire.

Voici 34 ans que le Réseau Entreprendre existe. Fort de sa présence dans 10 pays avec 14 500 chefs d’entreprise à ses côtés, le Réseau a démontré sa solidité lors de la crise du Covid-19. « Lorsqu’on travaille sur la proximité avec les entrepreneurs et l’accompagnement humain, devoir communiquer par visio n’a pas toujours été aisé pour nous. En revanche, nous avons été fortement sollicités par nos lauréats », indique Clotilde Buti, directrice. Alors que l’association organise des rendez-vous dédiés tous les mois, là, ils l’ont été toutes les semaines. « Nous avons répondu à des problématiques concrètes et diverses : concernant le PGE, sur le recrutement pendant le covid ou comment adapter le business plan à la situation. » Ces rendez-vous, bien que virtuels étaient aussi un moyen de rompre la solitude dans laquelle peut s’enfermer un chef d’entreprise lors de situations extrêmes.

« Il y avait une émulation collective pour répondre aux questions de chacun et les uns et les autres se sont beaucoup entraidés », souligne Clotilde Buti. Au début de la crise, l’équipe du Réseau entreprendre craignait une situation catastrophique, mais pour le moment, celle de la plupart des lauréats est plutôt stable. Cette période a en effet été l’occasion pour beaucoup de prendre le temps de se poser les bonnes questions et d’essayer de rebondir. « Certains de nos lauréats ont tout de suite pris la mesure de la situation, en réorientant leur production par exemple avec la confection de masques ou en travaillant sur le marketing 4.0. » Si la dynamique s’est un peu essoufflée au fil des semaines, « ce qui était normal avec une situation extrêmement incertaine », avant le déconfinement, le réseau a senti un regain de motivation et d’activité.

Concernant les candidatures des porteurs de projets, elles ont logiquement baissé pendant le confinement, mais depuis, il y a eu une explosion des demandes. « Les personnes ont eu le temps de mûrir leur projet durant deux mois. » La philosophie du Réseau est véritablement de privilégier la qualité des dossiers à la quantité.

En moyenne, ce sont douze porteurs de projets par an qui sont désignés lauréats. « L’année dernière, nous avons eu 230 contacts entrants, on a reçu 115 personnes avec des projets ficelés, 30 ont été validés, pour à la fin, ne retenir que 13 lauréats », développe Clotilde Buti.

Ces derniers ont donc été accompagnés tout au long de l’année par leurs parrains, bien utiles pendant la crise. « Nous avons demandé à tous de travailler sur des budgets Covid, afin de limiter les pertes et de se projeter avec des dépenses adaptées. » Et si le Réseau n’est pas avare de conseils, il se doit aussi de s’appliquer à lui-même les orientations qu’il donne.

« Nous étions fiers de boucler un budget positif cette année, avec de très bons chiffres, qui ont été le résultat d’efforts faits sur les charges, les frais de fonctionnement et sur la recherche d’adhérents. » La rentrée se prépare donc d’arrache pied avec une nouvelle promotion de lauréats dévoilée le 8 octobre prochain, à Troyes.

EN CHIFFRES

  • 165 membres sur quatre départements.
  • 15% des membres ont été lauréats et quatre d’entre eux sont administrateurs.
  • Plus de 1 900 heures de bénévolat réalisées en 2019 avec comme ambition de participer à la recherche de projets, de transmettre la passion d’entreprendre, de soutenir l’emploi et le développement sur le territoire.
  • Sur les 13 lauréats en 2019 : 9 sont des créations et 4 des reprises.
  • Un total de 485 000 euros de prêts d’honneur ont été attribués pour une moyenne de 30 000 euros par projet.
  • Les 13 entreprises lauréates ont généré 120 emplois.