Le Très haut débit (THD) est l’outil stratégique d’aménagement des territoires incontournable du 21e siècle. C’est par ce biais que François Sauvadet souhaite développer le département et notamment les espaces ruraux pour ainsi permettre à leurs habitants d’acquérir le même confort de vie que dans les espaces urbains.
Le Schéma départemental d’aménagement numérique du territoire (SDANT) lancé par le Conseil départemental passe en 2020 dans sa seconde phase. Lors de la première étape « la fibre au milieu du village », et en l’espace trois ans, ce sont 460 communes qui ont pu bénéficier d’une Montée en débit (MED) leur permettant un accès à une offre triple-play (TV, téléphonie, internet), pour un investissement de l’État et de la région de 30 millions d’euros. Une « révolution technique », selon François Sauvadet, qu’il ne compte pas voir s’arrêter là. C’est en effet dans 100 % du département de la Côte-d’Or qu’il souhaite étendre « la fibre à la maison » (FTTH). Le président du département considère 2020 comme la période massive du développement de ce projet. Cette année marque selon lui « une étape très importante », puisque ce sont 27.000 prises qui devraient être déployées et 40.000 devraient voir leurs travaux commencer. Dans la métropole, mais surtout dans les campagnes Côte-d’oriennes où François Sauvadet souhaite mettre en place « un rempart contre la désertification ». Une installation qu’il désire accessible financièrement aux habitants de la région. « Tous les foyers non traités en fin d’année seront soumis à un examen des conditions pour les faire entrer dans le dispositif d’inclusion numérique, sans que cela ne leur coûte de manière exagérée », a-t-il déclaré. L’arrivée de la fibre dans toute la région est une avancée technologique certaine visant à améliorer le quotidien des habitants. Quel que soit leur lieu de résidence, François Sauvadet souhaite que chaque Côte-d’oriens bénéficie d’un accès de qualité à Internet.
UN RENOUVEAU POUR LES COMMUNES RURALES DU DÉPARTEMENT
Depuis la dématérialisation des services publics, les personnes isolées ou en difficultés sociales habitant dans des zones rurales se retrouvent davantage mises à l’écart. La fracture territoriale ne cesse de s’accroître. Cette arrivée a pour but de relancer l’attractivité de ces zones. « Les territoires ruraux connectés attirent de plus en plus de jeunes et d’entreprises qui viennent s’y installer pour bénéficier d’une meilleure qualité de vie », affirme François Sauvadet, soucieux de redonner vie à ces lieux qui sont indispensables au développement du Département. Le projet, qui devait être mené à bien d’ici 2025, a finalement gagné trois ans et devrait, selon le nouveau calendrier établi, arriver à terme en 2022. L’impatience se fait cependant ressentir, et les doutes affluent. « J’entends les impatiences et je les partage, assure le président. Mais il faut comprendre qu’on est dans un processus extrêmement lourd ». Pourtant, François Sauvadet entend bien respecter la nouvelle date butoir fixée.
DES SOUTIENS NÉCESSAIRES
Le SDANT requiert un budget de 136 millions d’euros. Financé à 50 % par le département seul, des aides extérieures complètent son financement. Le Fonds national pour la société numérique (FSN) prend notamment en charge près de 35 % du montant exigé. Les fonds restants sont partagés entre la région Bourgogne Franche- Comté et le Fonds européen de développement régional (FEDER). Mais au-delà de ces apports financiers, ce sont les soutiens techniques qui permettent l’avancée du FTTH. L’entreprise Orange, maître d’œuvre du projet, a permis la réalisation d’études et d’identification des administrés. Un travail mené à bien par la société qui continue de coordonner et surveiller l’ensemble des travaux et le respect des règles. Le département de la Côte- d’Or a été divisé en trois « lots » en ce qui concerne la réalisation des prises. Le groupe de construction Eiffage est en charge de la partie Est du département (d’Is-sur-Tille à Saint-Jean-de- Losne). Le deuxième groupement est administré par les entreprises Resonance et Sobeca, du groupe Filarp et s’occupe de la partie Ouest (de Nuits-Saint-Georges à Châtillon-sur-Seine). Ces deux groupes ont un objectif de 27.000 prises chacun au total, dont 12.000 devront être déployées par chacun en 2020. Le dernier lot, dirigé par les sociétés Sogetrel et SNCTP, prend en charge 25.000 prises dont 14.000 à réaliser cette année. « C’est un pari pour le siècle » que le département compte bien gagner.
Ophélie Maronnat