En raison du faible débit d’eau de la Meuse, la centrale nucléaire a dû être mise à l’arrêt.
En raison de l’insuffisant débit de la Meuse dans laquelle la centrale nucléaire de Chooz puise de l’eau pour refroidir ses installations, le site de la Pointe des Ardennes a dû mettre à l’arrêt les 21 et 23 août ses deux réacteurs de 1450 MW.
Cette décision a été prise par EDF en vertu d’un accord transfrontalier existant entre la France et la Belgique et stipulant que si la moyenne sur 12 jours glissants du débit aval journalier du fleuve passe sous les 20 m3/seconde, les deux unités de production doivent être arrêtées. Grâce à cette réglementation environnementale, les utilisateurs belges (industriels, acteurs du tourisme, collectivités locales) disposent en permanence d’une ressource en eau suffisante pour leurs activités ou installations.
Depuis 2018, seule l’unité de production numéro un avait ainsi été stoppée en trois occasions. Selon le Réseau de transport d’électricité (RTE), cet arrêt cumulé ne doit pas provoquer de perturbations. La consommation d’électricité étant, en été, bien en deçà de la capacité de production habituelle.
VENTILATION ET CLIMATISATION
Néanmoins, cette perte a tout de même une incidence: les 3 000 mégawatts perdus représentant près de 10% de la capacité de production nucléaire de cette fin de saison. Même si l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) rappelle que pour lutter contre la canicule, les centrales sont équipées de systèmes de ventilations et de climatisation contrôlés et entretenus régulièrement, cet arrêt met tout de même en lumière les difficultés des sites nucléaires à faire face au changement climatique.
Rappelons que la centrale nucléaire de Chooz, située en bord de rivière, représente avec 17,9 milliards de kilowattheures produits en 2019 près de 4,7% de la production nucléaire française d’EDF.