La CCI cède sa seconde zone industrielle

Un peu plus de mois après celle de Donchery, la zone industrielle de Tournes/Cliron va à son tour être vendue à Ardennes Métropole.

Après celle de Donchery, le 23 novembre 2020, la Chambre de commerce et d’industrie des Ardennes s’est engagée à vendre la zone industrielle de Tournes/Cliron à Ardennes Métropole.

Créée en 1978 à la périphérie de Charleville-Mézières et ayant fait l’objet d’une opération de requalification en 2009, le parc d’activités « Ardennes Emeraude » de Tournes/Cliron va passer dans le giron de la communauté d’agglomération suite à une délibération prise le 29 mars 2021 par les membres de la CCI. D’une superficie globale de 82 hectares dont 27 déjà occupés et 11 prochainement cédés à Hermès pour l’implantation de « La Maroquinerie de la Sormonne », cette zone située à proximité de l’A304 compte encore 44 hectares inoccupés.

Après différents échanges, l’organisme consulaire et Ardennes Métro- pole se sont accordés sur une reprise à la valeur de 1,8 million d’euros hors taxes et hors frais de cette surface foncière de 44 hectares comptant 9 hectares de parties communes (voirie, réseaux, bassin de rétention, poste refoulement, micro station d’épuration…) et 35 hectares environ de terrains composés d’une moitié de zones humides non commercialisables et d’une autre en parcelles commercialisables viabilisées ou pas. Soit plus de 17 hectares immédiatement disponibles.

Une fois propriétaire, Ardennes Métropole aura en charge l’aménagement, la promotion et la commercialisation de cette zone ainsi, bien sûr, que sa gestion et son entretien. À l’exception des travaux de raccordement et des mesures compensatoires restant à réaliser par la CCI pour l’implantation d’Hermès.

30 ENTREPRISES ET 581 SALARIÉS SUR LE SITE

Selon la chambre de commerce et d’industrie, cette zone industrielle accueille actuellement trente entreprises employant au total 581 personnes. Sans compter les 300 qui seront recrutés par Hermès dès 2022.

Une fois cette décision officiellement actée par le conseil communautaire qui a désormais ses compétences renforcées en matière de développement économique suite à l’instauration de la loi NOTRE, la collectivité territoriale ajoutera ainsi à son périmètre d’activités la zone industrielle de Tournes/Cliron à celle de Donchery, la zone départementale de Bazeilles et aux zones communales figurant sur son territoire. Ce qui lui permettra d’optimiser son offre foncière en direction des créateurs d’entreprises à la recherche de terrains, des dirigeants envisageant une nouvelle localisation ou des investisseurs souhaitant s’implanter dans le département.

À ce patrimoine, Ardennes Métropole entend par ailleurs ajouter, dans le cadre du Pacte Ardennes et de Territoires d’Industries, la possibilité de disposer de bâtiments industriels en blanc de 1000 m2 afin de répondre au plus vite aux sollicitations des industriels qui veulent s’installer rapidement sans passer par la construction. Quant à la CCI, confrontée à une baisse continue de ses recettes fiscales et d’une baisse de ses effectifs, elle continue sa politique d’amaigrissement qui l’a déjà vu depuis 2013 se séparer de plusieurs de ses actifs.

Comme la Maison de l’Ardenne, son siège sedanais en vue de l’accueil du CNAM, l’immobilier dédié à la formation, un local dans la résidence Arduinna au profit de l’association des maires et enfin du rez-de-chaussée et du second étage de son siège carolomacérien, désormais occupés par la Banque de France et l’ANTS.

Seuls pans ayant pour le moment échappé à cette évasion : le parking Jean-Jaurès et le port de Givet, plus quelques bâtiments industriels, implantés à Givet (l’ancien site MIG et Ardennity), Blagny (usine-relais occupée par Vynex), Bogny-sur-Meuse (crédit-bail avec AMGL) et Tournes-Cliron (Thyssen-Krupp) qui pourraient être à leur tour vendus à moyen terme.