La Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment lance un club pour mettre les jeunes professionnels en réseau et souhaite attirer plus d’apprentis.
Comme il existe un club de femmes d’artisans, la CAPEB vient de lancer un club « La relève du bâtiment » réservé aux jeunes lors de sa Journée des Professionnels du Bâtiment du vendredi 7 juin dans les locaux du CFA de la filière. « Ils ont exprimé le besoin de se retrouver, de partager leurs problématiques afin de pouvoir s’entraider », explique Dominique Hautem. Le président de la confédération dans la Marne y voit un service supplémentaire apporté à ses adhérents : « En plus de notre accompagnement juridique, nous apportons également du conseil technique sur les normes qui sont de plus en plus complexes. Ce service connaît un fort succès auprès des artisans ».
Les jeunes sont véritablement au centre des préoccupations de la profession puisque Dominique Hautem insiste sur la nécessité de communiquer pour faire connaître les métiers de l’artisanat. « Même si nous craignons un tassement de l’activité, nous avons connu une reprise dont beaucoup ne peuvent pas profiter en raison de leurs difficultés à recruter. Les entreprises artisanales forment déjà 79 % des apprentis du bâtiment mais cela n’est pas suffisant. Nos métiers offrent pourtant de bonnes conditions de rémunération, supérieures à de nombreux secteurs ».
FACILITER L’ACCÈS AUX ARTISANS DE PROXIMITÉ
Autre nouveauté de la CAPEB, qui doit notamment séduire les jeunes consommateurs, le lancement d’un site internet www.360travaux.com pour que les clients puissent facilement trouver le bon artisan de proximité. « C’est frustrant de savoir que certains font appel à des intervenants situés à 150 km car ils ignorent qu’un artisan compétent habite à proximité. En plus, avec les frais de déplacement, il est impossible d’être moins cher sans diminuer la qualité », complète Dominique Hautem qui souhaite y voir également une réponse aux travailleurs détachés. Ce site internet doit aussi rassurer les clients par sa sélection des artisans, une assistance technique mais aussi des engagements sur les devis et le paiement des travaux réalisés.
En terme de conjoncture, le Grand Est a connu une croissance de 1,5 % de l’activité sur un an au premier trimestre 2019 (2% au niveau national), tirée vers le haut par le marché du neuf. Le ralentissement de ce segment explique les inquiétudes pour la fin 2019, même si le secteur de l’entretien-rénovation progresse légèrement.