Après y avoir été hébergée depuis 120 ans, la succursale de la Banque de France à Charleville-Mézières a abandonné son bâtiment historique.
Inscrite dans le programme de migration vers de nouveaux locaux plus modernes et accessibles, ouverts vers l’extérieur et sans barreaux, l’institution occupe désormais 280 m2 de nouveaux locaux au rez-de-chaussée de la Chambre de commerce et d’industrie des Ardennes.
L’évolution de la distribution et de l’entretien de la monnaie sur le recyclage des pièces et billets en euro a en effet conduit la Banque de France à revoir son réseau de caisses institutionnelles auprès desquelles les banques, via leurs transporteurs de fonds, venaient s’alimenter. Et depuis 2013, l’antenne carolomacérienne ne disposant plus de valeur, il n’y avait donc plus nécessité d’être doté d’une sécurité renforcée d’accès aux locaux. Ce qui explique en grande partie son transfert.
Cyrille Bajan, le directeur, son adjointe, Zélia Villeneuve, y encadrent une équipe de cinq agents qui assurent diverses missions, comme l’information des particuliers sur le surendettement et le fichage bancaire, la réalisation d’actions à destination de différents acteurs du territoire, la médiation du crédit pour les entreprises rencontrant des difficultés de financement, les enquêtes de conjoncture et l’apport au public des éléments de compréhension économique.
« L’implantation de notre succursale, à proximité de nombreux décideurs locaux économiques, au premier rang desquels la CCI, propriétaire des lieux, est un réel atout pour l’ensemble de la Place. Notre succursale dispose aujourd’hui d’un nouvel outil pour servir au mieux ses clients et plus encore en cette période de crise sanitaire », souligne Erick Lacourrège, directeur général des services à l’économie et du réseau, précisant sur le contexte économique global: « Le tissu économique des Ardennes reste dense, même s’il est comme dans beaucoup d’autres zones en pleine mutation. La Banque de France recense plus de 52 000 entités économiques actives. Elle entretient des relations étroites avec plus d’un millier (1040) d’entre elles au titre notamment de la cotation. Avant crise, notre évaluation au travers de la cotation de ces 1000 entreprises démontre qu’elles sont majoritairement en santé financière satisfaisante. : Les 2/3 des entités bénéficient d’une cotation éligible aux opérations de refinancement de la Banque de France, pour une proportion de 61% en France et dans le Grand Est ».
