En logistique, le dernier kilomètre est souvent le plus coûteux. Pour répondre aux
contraintes du dernier mètre, KwikWink propose un service de livraisons sécurisées.
Alors que le e-commerce s’est beaucoup développé ces derniers mois, le constat est le suivant : « pour 85 % des livraisons, la personne ne se trouve pas à son domicile pour réceptionner son colis, explique Pascal Laurence. Cela représente quelque 700 millions de kilomètres parcourus en trop en France, chaque année ». Avec quatre autres actionnaires, l’ancien directeur juridique adjoint du groupe Dia a décidé d’entreprendre et de créer KwikWink. La start-up dijonnaise, dont il est aujourd’hui le directeur général, travaille actuellement au déploiement commercial de son offre, après l’avoir développée et testée durant l’année 2019. « Nous avons tous travaillé sur la maîtrise du dernier kilomètre, ce kilomètre qui est aujourd’hui le plus coûteux parce que le plus contraignant. À un moment donné, nous nous sommes dit que toutes les contraintes de ce dernier kilomètre pouvaient se résoudre grâce à la maîtrise du dernier mètre, autrement dit la porte. » En premier lieu, KwikWink développera son offre à destination des professionnels, avant de s’étendre aux particuliers.
Grâce à une solution brevetée, présentée sous la forme d’un boîtier connecté, KwikWink permet les livraisons en l’absence de l’occupant, sans contact et de manière totalement sécurisée.
UN SYSTÈME SIMPLE ET SÉCURISÉ
Concrètement, le lieu de livraison est équipé d’un système de serrure électronique, d’un capteur de porte et d’une caméra de surveillance que le boîtier permet de gérer à distance. L’accès au lieu de livraison est ainsi protégé par un système breveté de correspondance de demi-clés numériques qui permettent de contrôler l’ensemble des étapes de la livraison. L’accès n’est permis qu’après identification du livreur et celle des colis livrés et contrôle de la géolocalisation, de la date et de l’heure de la livraison. « Le livreur arrive sur les lieux, il s’identifie en se connectant au boîtier grâce à son device, qui permet ainsi le verrouillage et le déverrouillage de la porte », détaille Jean-Claude Rousseau, directeur général de Page Up et associé au projet KwikWink.
Après six mois de tests en condition réelle dans une célèbre enseigne de la grande distribution, la start-up dijonnaise travaille aujourd’hui au déploiement commercial de sa solution sur le marché BtoB et réfléchit à son modèle économique. Accompagnée par l’intégrateur de solution du groupe Bolloré, KwikWink pense déjà à un possible développement sur le marché BtoC. « Aujourd’hui, notre solution permet de se connecter à l’ouverture des rideaux industriels. Demain, elle pourrait se connecter à une serrure électronique pour permettre au livreur de rentrer dans le logement, équipé d’une caméra de surveillance pour assurer la transparence et la sécurité. Et pourquoi pas développer aussi la solution pour les services d’aide à la personne par exemple », imagine Pascal Laurence.
