K6FM passe au numérique

Le président du CSA, Roch-Olivier Maistre est interviewé dans le nouveau studio numérique de K6FM. (Photo : JDP)

Vendredi 19 juin, la radio dijonnaise K6FM inaugurait son nouveau studio numérique, en présence du président du CSA, Roch-Olivier Maistre.

«Ce studio, c’est l’avenir ! », assure Franck Pelloux, directeur associé de K6FM. Plus de fils qui se baladent, ni de machines datant de dix ans, place à une table sur-mesure pour les invités, une console épurée, une manipulation aisée des boutons, etc… En entrant dans le nouveau studio numérique de la radio dijonnaise, les odeurs de peinture fraiche nous imprègnent encore tout en laissant place à « un lieu qui donne envie de travailler ». C’est ce que souhaitait le directeur pour ses salariés. « J’aime aller de l’avant. Nous aurions pu garder les anciennes installations encore quelques années, mais par bonheur, l’audience et donc le chiffre d’affaires augmente depuis deux ans. Je suis ravi de pouvoir faire cet investissement », confie Franck Pelloux. 50 000 euros pour s’inscrire dans une démarche numérique, soit près de 10% du chiffre d’affaires de la radio (600 000 euros en 2018). À partir de l’année prochaine, K6FM émettra dans la nouvelle norme DAB+ (Digital Audio Broadcasting en anglais) sur Dijon, en 2022 à Beaune et Chalon, en 2024 ses voix seront entendues jusqu’aux portes de Mâcon, Montceau-les-Mines, Chaumont, et une partie du Jura. « Notre potentiel d’audience passera de 350 000 à 1 100 000 auditeurs », précise Franck Pelloux. Pour l’auditeur itinérant, la radio numérique apportera plusieurs avantages. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a développé un système d’arcs et de nœuds. Concrètement, des émetteurs sont installés dans les nœuds (agglomérations). Ils sont reliés entre eux par des arcs. Dès 2020, toutes les radios qui ont répondu à l’appel métropolitain devraient avoir des émetteurs dans une partie de la France. Une fois que tout ce système sera installé, les voyageurs pourront aller de Lille à Nice en écoutant la même radio, sans changer de fréquence. « Nous pourrons même ajouter des données associées telles que la météo, la promotion d’un artiste en concert, l’affiche du spectacle, etc… », précise Franck Pelloux.

EN ROUTE VERS LA RNT

Sous l’impulsion du Conseil supérieur de l’audiovisuel, le DAB+ a connu une forte accélération en 2018. Son président, Roch-Olivier Maistre, a tenu à tirer son coup de chapeau à la radio 100% Côte-d’Or. « Nous sommes dans une période importante pour la radio car nous allons passer à la Radio numérique terrestre (RNT), l’équivalent pour la radio de ce qu’a été la Télévision numérique terrestre (TNT) pour la télévision il y a 15 ans. Cette technologie utilise le réseau de diffusion hertzien terrestre et offre des bénéfices majeurs aux auditeurs français. Plus de qualité de son, plus de confort en mobilité », explique Roch-Olivier Maistre. Ce dernier a souligné la diversité du paysage de la région Bourgogne-Franche-Comté en termes de radios associatives mais pas seulement. « Les radios font face à un univers en pleine évolution avec la révolution numérique. Elles sont soumises à des situations de concurrence importante, notamment face aux écoutes de la musique sur les plateformes de streaming. Ce qui met leur marché publicitaire en tension. Tous les acteurs font des efforts pour s’adapter à cette évolution et préserver ce média auquel les français sont attachés », remarque-t-il. Il est vrai que beaucoup ont un lien de cœur avec la radio. Ces voix qui nous accompagnent pour commencer ou terminer notre journée…