Julie et Ludivine : du vrac Au Gramme Près

Julie et Ludivine ont lancé Au Gramme Près il y a un an. (Droits réservés)

Julie Collin et Ludivine Checura-Rojas ont fondé leur épicerie idéale, Au Gramme Près. Respect des producteurs et de l’environnement, diminution des déchets et autant de bons produits au prix juste.

«C’est un lieu où l’on connaît la provenance des produits, il n’y a pas de mensonge. Il n’y a que le strict nécessaire, pas d’emballage superflu », décrit Julie Collin, co-fondatrice de l’épicerie en vrac. Son idée ? Trouver une offre de produits complète, locale, sans déchets, le tout au même endroit. Quatre ans auparavant, alors que la jeune trentenaire poursuit son master en communication scientifique à Grenoble, l’envie d’entreprendre et de créer son propre projet émerge. En parallèle de ses études, Julie Collin se lance dans le programme étudiant entrepreneur Les Pépites, et obtient son diplôme universitaire.
« C’était une réelle opportunité à saisir car je pouvais continuer mon master tout en commençant à monter mon projet », souligne-t-elle. De retour à Dijon, sa ville natale, celle-ci intègre le programme Co-pilote de la CCI. Elle rencontre Ludivine Checura-Rojas, ancienne horlogère chez Gautheron, qui avait un projet similaire. Le courant passe, ça matche ! Les deux femmes s’associent. Après quelques péripéties pour trouver le local adéquat, les voici installées au 33 avenue du Drapeau, à Dijon le 18 juillet 2018.

Au Gramme Près propose aujourd’hui plus de 800 références de produits à la fois alimentaires, d’hygiène, d’entretien, et de cosmétiques, sans emballage jetable, tous locaux et français. On y trouve de tout, en dehors de la viande et du poisson frais. « L’épicerie de quartier fait vivre une centaine de producteurs, dont 40% se trouvent en Côte-d’Or », précise Julie Collin. Cette dernière travaille toujours en direct avec ses fournisseurs afin d’éviter les intermédiaires et de maîtriser la provenance de ses produits. « Avant l’ouverture, nous sommes allées à la rencontre des producteurs afin de mieux les connaître et vérifier leur méthode de travail. Nous avons dû convaincre ceux qui ne faisaient pas encore de vrac et leur assurer que cela allait fonctionner. Par exemple, notre apicultrice était perplexe. Aujourd’hui, elle nous livre son miel dans un seau avec une trappe et nos clients viennent se servir directement avec leur contenant. Chacun est gagnant. Plus de pot à étiqueter. Un gain de temps et de coût pour tous », confie Julie Collin.

+ 50% DE CHIFFRE D’AFFAIRES

Un an après l’ouverture, l’épicerie de quartier a doublé son objectif en termes de chiffre d’affaires. Cette croissance encourageante amène les deux entrepreneuses à réfléchir à plusieurs projets. Les effectifs sont à la hausse depuis la rentrée avec une embauche de contrat étudiant et une autre personne dans l’équipe dirigeante d’ici quelques mois. « Nous sommes de plus en plus restreintes par l’espace. Aussi, nous souhaitons investir prochainement dans un entrepôt. Ce qui nous permettrait de faire de la préparation de commande », confie Julie Collin. L’idée serait aussi de se tourner vers les grandes entreprises qui s’engagent dans le développement durable en proposant à leurs salariés des livraisons régulières de paniers.