Après dix années au service marketing du géant de l’hygiène et de la santé Johnson & Johnson, Julie Desoomer a pris son indépendance pour créer sa propre marque de parfums, plus proche de ses valeurs.
Ce sont ses études à l’école de commerce de Dijon, alors École supérieure de commerce, qui ont mené Julie Desoomer a intégrer les Laboratoires Vendôme au moment de son absorption par le géant américain Johnson & Johnson. « En stage dans les bureaux dijonnais, j’avais eu l’opportunité de travailler sur la marque “Petit Marseillais”, détaille-t-elle. Ils m’ont finalement gardée et j’ai travaillé dix ans au service marketing, sur différents postes ». Fidèle à sa ville de cœur, la jeune femme a préféré être licenciée plutôt que de partir en région parisienne lorsque Johnson & Johnson a choisi de fermer ses bureaux dijonnais pour les délocaliser à Issy-les-Moulineaux. Après un moment de réflexion et ayant bien conscience que les postes dans le marketing se faisaient rare sur le territoire, elle a finalement préféré se tourner vers l’entrepreneuriat. « Je me suis donnée un cadre, ce que je connaissais le plus était le secteur de l’hygiène et de la beauté. Je voulais faire quelque chose en lien avec mes valeurs et la naturalité était finalement un sujet très important pour moi. Pendant dix ans, j’avais vu les attentes consommateurs évoluer vers plus de nature et plus de compositions transparentes et authentiques », confie-t-elle.
UN PARFUM NATUREL À 99,9 %
« Lorsque nous avons étudié le marché, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait quelques marques qui faisaient des parfums naturels mais que le niveau sensoriel était vraiment déceptif, avec des odeurs un peu brutes et manquant de composition. » Consigne passée à son parfumeur, la sensorialité était la chose la plus importante. « Un parfum, on le porte parce qu’on adore l’odeur, pas parce qu’il est naturel ! » De quelques 5.000 matières premières, Cyrill Roland n’en avait alors plus que 500 à sa disposition. Challenge toutefois relevé en moins de deux ans, le nez et la fondatrice deVirevolte mettent ainsi au point quatre eaux de parfums écocertifiées “Cosmos natural” par Ecocert et très différentes l’une de l’autre. « Chaque femme est multiple et peut avoir différentes personnalités tout au long de sa vie, observe-t-elle. Nous avons donc réalisé quatre parfums relatifs à quatre personnalités, qu’on soit plutôt séductrice, sage, connectée à la nature ou encore déesse… ». Après avoir été accompagnée par Les Premières, Julie Desoomer a été incubée pendant 18 mois par DecaBFC. Financée à hauteur de 400.000 euros par Bpifrance, la région, France active et Côte-d’Or initiative, ainsi que son partenaire bancaire, elle a lancé une campagne de financement participatif, terminée depuis vendredi 23 octobre, afin de lancer sa première production. Prochain objectif ? « la commercialisation ! Pour le moment, nous sommes sur du 100 % digital et nous cherchons des revendeurs. »
