JO 2024 : Les Champenois veulent participer à la fête

Le maire de Troyes, François Baroin, a reçu le comité olympique. (Photo : Laurent Locurcio)

Le comité d’organisation des Jeux Olympiques Paris 2024 s’est rendu à Troyes pour étudier la candidature auboise.

Troyes entend bien décrocher le label « Terre de Jeux 2024 ». Pour y parvenir, les élus aubois ont accueilli une délégation composée notamment du président du comité d’organisation des jeux olympiques, Tony Estanguet, et de la maire de Paris, Anne Hidalgo. « Avant d’être les JO de Paris, ce sont les jeux de toute la France », fait remarquer François Baroin. Tony Estanguet abonde en son sens, en soulignant que « le succès de l’édition 2024 se mesurera également par la participation de tout un pays à la réussite des JO ».

Même si les épreuves seront concentrées en région parisienne pour des questions d’infrastructure, le triple champion olympique note que « c’est dans les territoires, partout en France que naissent et s’entraînent les athlètes portant nos couleurs ». D’où l’idée d’un label attribué à toutes les collectivités qui en feront la demande et qui s’engageront à organiser des évènements et des manifestations pendant la durée des jeux. La ville labellisée peut proposer des retransmissions publiques, des rencontres avec des athlètes olympiques et paralympiques, promouvoir des disciplines sportives, etc.

La délégation a notamment visité les installations du lac de la forêt d’Orient avant de venir à Troyes.

L’ACCUEIL DES DÉLÉGATIONS D’ATHLÈTES

L’occasion pour les élus de mettre en avant les équipements de Mesnil-Saint-Père pour l’hébergement des athlètes et la pratique des sports nautiques, d’autant que l’Aube est également candidate pour devenir « centre de préparation et d’entraînement », en accueillant des délégations dans le cadre des JO de 2024.

Une autre visite était également prévue à Troyes, au centre sportif de l’Aube, pour une rencontre avec des étudiants sportifs et une visite des équipements. « Bien entendu, les grands lacs ont des atouts pour accueillir des équipes et des entraînements », confirme Anne Hidalgo à l’issue de sa visite, en remerciant au passage le rôle joué par ces mêmes lacs-réservoirs pour limiter les crues de la Seine à Paris. Pour Tony Estanguet, « toutes les compétences y sont réunies pour accueillir des athlètes ».

Le président du COJOP 2024 va se lancer dans une tournée nationale des lieux souhaitant devenir des centres d’entraînement et accueillir des délégations. « Les choses ne se posent pas en terme de concurrence, Troyes comme Reims peuvent accueillir des athlètes », rappelle le président du comité d’organisation. Les retombées économiques et médiatiques des Jeux 2024 s’annoncent déjà très importantes pour Paris et sa région bien sûr, mais aussi pour les centres de préparation et d’entraînement qui seront choisis pour accueillir des délégations.

REIMS SE POSITIONNE POUR PARIS 2024
Avant l’été, la Ville de Reims a édité un film promotionnel pour vanter les atouts de sont territoire afin d’accueillir des entrainements et des délégations à l’occasion des Jeux Olympiques.

Après avoir accueilli avec succès plusieurs matches de la Coupe du Monde FIFA de football féminin, Reims se verrait bien participer activement aux Jeux Olympiques de 2024. Si ces derniers se dérouleront exclusivement à Paris, la cité des Sacres compte bien profiter de sa proximité immédiate avec la Capitale (grâce au TGV, Reims se situe à 45 mn de Paris et à 30 mn de l’aéroport Charles-de-Gaulle) pour bénéficier des retombées des JO. « Pour nous il ne s’agit pas d’accueillir des épreuves sportives », précise Kim Duntze, adjointe au maire de Reims déléguée à la jeunesse et aux sports. « Mais nous nous positionnons sur la réception de plusieurs délégations qui effectueraient leur préparation des Jeux à Reims ».
Pour mettre toutes les chances de son côté d’être sélectionnée par le Comité d’organisation, Reims a réalisé un film promotionnel vantant ses atouts et traduisant sa motivation avant l’été. « Nous avons surtout déposé un dossier de candidature au Label Terre de Jeux. L’obtention de ce Label nous permettrait alors d’accueillir des délégations », poursuit l’adjointe, qui rappelle que la Ville dispose déjà d’un certain nombre d’infrastructures aptes à satisfaire les sportifs de haut niveau dans le cadre d’une préparation olympique.
Le Stade Delaune et le Complexe René-Tys, déjà rompus à l’accueil de compétitions et matches de haut niveau (football, Basket, Volley…) sont évidemment identifiés, tout comme le CREPS, qui reçoit des sportifs tout au long de l’année. Le Stade Georges Hébert et sa piste d’athlétisme – « de très haute qualité » souligne l’élue – est également mis en avant, à condition d’y prévoir un bâtiment. Enfin, le futur complexe aqualudique et la future Arena, respectivement prévus pour septembre 2020 et octobre 2021) complèteront l’offre rémoise. « Nous avons de nombreux atouts et certains de nos clubs sont très investis au niveau de leur fédération, or ce sont aussi eux qui vont cibler les sites intéressants pour les sportifs et leurs délégations », rappelle Kim Duntze, qui sait aussi que la Ville peut compter sur le Département de la Marne et la région Grand Est pour l’accompagner. Et si les retombées économiques des JO sur Reims ne peuvent pas encore être estimées pour un événement qui aura lieu dans 5 ans seulement, elles seront importantes, que ce soit pour la collectivité, le secteur de la restauration et de l’hôtellerie mais aussi du tourisme, avec des délégations qui effectuent des repérages par- fois jusqu’à deux ans avant les Jeux. En cas de réponse positive de la part du Comité Paris 2024, il y a fort à parier que la perspective d’accueil des JO soit le fil rouge de la politique sportive de la collectivité pour le prochain mandat qui débutera en mars 2020.

Benjamin Busson