Jean-Pierre Belfie passe la main

Jean-Pierre Belfie

« Niveau logement, tout a été fait », assure Jean-Pierre Belfie.

C’est après 25 ans de bons et loyaux services dédiés à la commune de Bezannes que Jean-Pierre Belfie a décidé de tirer sa révérence et de laisser place à une nouvelle équipe, avec en tête de liste, le président de Plurial Novilia, Alain Nicole.

S’il est bien un homme qui aura imprimé sa marque dans une commune, c’est Jean-Pierre Belfie. En 25 ans à la tête de la mairie, il aura radicalement transformé le petit village de 800 habitants au début de sa mandature, en un pôle de pointe en matière de santé, parc d’entreprises et logements innovants. Les chiffres parlent d’eux même : 3006 habitants au dernier recensement de l’INSEE en janvier 2019 et 4000 salariés qui viennent travailler quotidiennement dans les 90 entreprises que compte la commune.

ALAIN NICOLE NOUVELLE TÊTE DE LISTE

À ses adversaires qui lui opposent « la perte d’identité du village », il répond qu’alors que « des classes étaient menacées de fermeture par manque d’habitants, aujourd’hui on en ouvre ! On n’a jamais vu des classes ouvrir sans habitants et pour cela, il faut construire, il n’y a pas de secret. » Construire encore et partout, à tel point qu’aujourd’hui, plus une parcelle du PLU n’est disponible. « Niveau logement c’est fini ! On a tout cadencé, pour ne pas noyer le marché de l’immobilier », insiste Jean-Pierre Belfie. Comme une réponse anticipée à ceux qui émettent une réserve quant au rôle d’Alain Nicole à Plurial Novilia, acteur majeur de l’habitat social et innovant dans le Grand Est, président de la structure jusqu’en 2021 et nouvelle tête de liste qui repart avec une partie de l’équipe municipale actuelle.

DES PROJETS À GRANDE VITESSE

De ses 25 ans, Jean-Pierre Belfie retient la création de la gare TGV, « une très grande satisfaction, avec la pose de la première pierre en présence de Louis Gallois » en 2006. Car tout comme les trains à grande vitesse, le maire aime que « les projets aillent vite ». Et des projets, il y en a eu. Outre la gare TGV l’autre plus gros chantier a sans nul doute été l’édification de la polyclinique Courlancy, à laquelle viendra bientôt s’ajouter dans l’offre santé, un centre nouvelle génération d’oncologie.

Si les négociations n’ont pas toujours été chose aisée, le commercial que l’édile a été pendant 20 ans au Crédit Agricole refaisait surface lorsqu’il s’agissait de convaincre un client, expérience nécessaire pour attirer de nouveaux acteurs sur le territoire. « Tous les projets que l’on a menés, nous les avons faits en concertation avec le Grand Reims ; on nous opposait parfois avec le secteur Clairmarais pour l’implantation d’entreprises mais au final, c’est toujours le client qui décide. Moi je me réservais les négociations et la communication. »

Concernant l’avenir de la commune, Jean-Pierre Belfie estime « avoir fait le plus dur. Maintenant, il faut insuffler du lien, du vivre-ensemble, apporter de nouvelles activités en sport, en culture. Je pense qu’il était temps qu’on voit les choses un peu différemment ». Pour cela, la construction d’une superette de 600 m2 est prévue, mais aussi de nouveaux commerces ainsi que la question d’une nouvelle école, pour agrandir le groupe scolaire déjà existant. De ses activités, le maire de Bezannes en parle désormais au passé. « Je tourne la page. Je veux disparaître des écrans radars », confie-t-il. Mais l’homme d’action n’est jamais loin et c’est aussitôt qu’il nuance : « J’ai aussi quelques petites choses en tête. » De ces petites choses, il ne pipera mot, ménageant le suspense de le voir revenir à tel ou tel endroit, mais jurant tout de même que : « La politique c’est terminé ! »