« Je veux être le plus possible aux côtés des équipes »

Nathalie Albert-Moretti est la nouvelle rectrice de l’académie de Dijon.

Fraîchement arrivée à l’académie de Dijon, la nouvelle rectrice souhaite aller sur le terrain dans les semaines à venir, rencontrer les élèves, les enseignants et les chefs d’établissements.

À quelques jours de la rentrée, Nathalie Albert-Moretti prend encore ses marques dans son nouveau bureau de l’Académie de Dijon. Fraîchement nommée rectrice, elle se livre sur son parcours et sa vision sur son propre rôle.

Nommée à la suite du conseil des ministres du 24 juillet, la nouvelle rectrice de l’Académie de Dijon arrive de Tours, où elle était alors professeure des universités en droit public et doyenne de la faculté de droit, économie et sciences sociales. Femme de responsabilité, elle a notamment présidé la section disciplinaire de l’université et dirigé un laboratoire de recherche et des diplômes. « Au moment de mon départ, je dirigeais un master 2 ouvert en apprentissage, une thématique que je trouve très intéressante », confie-t-elle. Autant de postes qui sont « une aide incommensurable », selon la nouvelle rectrice qui ne quitte pas pour autant l’enseignement supérieur puisque ce poste en particulier dépend autant du ministère de l’Enseignement supérieur que de celui de l’Éducation nationale.

C’est le secrétariat du directeur de cabinet du ministère de l’Éducation nationale qui l’a contactée pour l’informer que ce dernier souhaitait la rencontrer. « Ce qui a été fait dans les deux jours qui ont suivi cet appel. Ensuite s’est enclenché un processus de rencontres. Ça a été très rapide ! Quand on m’a proposé l’Académie de Dijon, j’ai eu 24 heures pour dire oui ou non », explique-t-elle. Une décision qui demande tout de même une certaine réflexion… « C’est une fonction extrêmement prestigieuse, c’est un honneur bien sûr. En revanche, c’est une fonction extrêmement chronophage qui est très lourde de responsabilités, qui implique un très fort investissement et qui signifie aussi des sacrifices personnels. Néanmoins, ça fait partie des postes qui se refusent difficilement ». « Une fonction qui s’habite avec sa propre personnalité », selon Nathalie Albert-Moretti qui confie avoir été « très bien accueillie par la rectrice Frédérique Alexandre-Bailly ».

DEUX DÉPARTEMENTS PARTICULIÈREMENT RURAUX

« En arrivant, j’ai été frappée par la ruralité d’au moins deux des départements qui relèvent de l’académie (L’Yonne et la Nièvre, ndlr), confie-t-elle. Et de rajouter que « c’est extrêmement intéressant, parce qu’on est en plein dans les thématiques prioritaires de la présidence de la République et des ministres, à savoir l’attention portée à la ruralité, l’aménagement du territoire, le maintien des services publics. On est au cœur des politiques publiques ». En arrivant à Dijon, Nathalie Albert-Moretti souhaite appréhender l’académie dans sa globalité. « J’ai bien conscience qu’il y a quatre départements qui sont différents, avec un poids de Dijon extrêmement sensible, mais qui donne des problématiques à la fois diverses et complémentaires ». Un vrai défi pour la nouvelle rectrice qui a indiqué être très attachée à la notion d’ascenseur social. « Je crois que c’est au cœur de l’école républicaine d’être en mesure de gommer autant que faire ce peu les différences sociales et les déterminismes ». Entre autres projets, Nathalie Albert-Moretti souhaite « être le plus possible sur le terrain, aux côtés des équipes, avec un programme de visites régulières pour aller voir les élèves et les chefs d’établissement ».