Idées neuves et gorges sèches

Le concours de pitch, c’est cinq minutes pour présenter son projet et quelques minutes supplémentaires pour répondre aux questions qu’il soulève.

La dernière édition de l’université d’été du Medef de Côte-d’Or a également servi de cadre à un concours de pitch. Cinq porteurs de projets se sont confrontés au passage devant le jury.

Pour la seconde fois, l’université d’été du Medef de Côte-d’Or, qui se tenait le 5 septembre sur le campus universitaire de Dijon aura servi de cadre à un concours de pitch. Celui-ci avait pour thème « Dépasser les limites » et la variété des candidatures présentées prouvait combien la volonté d’aller au-delà des frontières du conformisme pouvait emprunter des chemins différents. Le jury de dix personnes, comprenant notamment Audrey Chaillet, lauréate de ce concours l’an passé, avait pré-sélectionné cinq projets : le taxi volant Avioneo ( Yves Charles), Info Funéraire (Florence Bardon), Metiway (Barbara Chevret), Nœs (Estelle Huard et Noémie Guerrin) et la finance inclusive et durable (Marc-Antoine Seris).
Pour chacun et chacune, il a fallu se plier à l’exercice ô combien stressant d’une présentation du projet, pendant cinq minutes suivie de cinq autres minutes durant lesquelles le jury posait des questions. À chaque fois, ce dernier évaluait évidemment l’état d’aboutissement du projet, sa faisabilité économique, mais aussi son caractère innovant, apte à bousculer des cadres trop bien établis.

Une attention particulière était aussi apportée aux qualités d’éloquence des candidats et candidates, tant il est vrai qu’une idée, aussi bonne soit-elle, peut être desservie par une présentation hésitante ou peu claire. Le jeu en valait la chandelle puisque le lauréat se voyait ensuite offrir la possibilité de présenter à nouveau son projet, mais cette fois-ci devant l’ensemble des participants à l’université d’été du Medef.

À ce petit jeu, c’est Florence Bardon qui s’est finalement montrée la plus convaincante. Son projet : le développement, sur la métropole dijonnaise, en Côte-d’Or et peut-être à l’échelon régional, d’une coopérative funéraire. Rare en France (il en existe une à Nantes) ce type de structure est très répandu au Canada. Le but est d’apporter une alternative aux entreprises funéraires classiques sur de nombreux points. Florence Bardon nourrit même le projet de créer une chambre funéraire à énergie positive… Elle est la lauréate 2019 de ce concours.