Hugon Tribunes dans le Lot participe à la promotion de la culture

L’entreprise Hugon Tribunes fabrique une cinquantaine de tribunes par an, exportées dans le monde entier.

Les tribunes télescopiques de l’entreprise Hugon à Mercuès équipent les salles de spectacles, de sport et les musées du monde entier. Le grand-père, Jacques Hugon a fondé l’entreprise. Son fils et son petit-fils ont imaginé et développé une technique de pointe qui semble inspirée des jeux pour enfants. Elles sont toutefois plus proches des constructions de l’extrême…

De métallurgiste à concepteur de tribunes, la transition s’est faite naturellement pour Hugon Tribunes. C’est le grand-père de Jean Hugon qui a créé l’entreprise en 1958. En 1980, son fils Pierre Hugon reprenait la société. Très vite, avec la multiplication des rencontres sportives et l’intérêt grandissant du public pour les concerts, Jean Hugon a com- pris qu’il fallait entrer sur le marché des tribunes télescopiques. « On a commencé à concevoir ces nouveaux systèmes de gradins télescopiques en 1985, on s’est lancé dans la commercialisation en l’an 2000 », explique- t-il.

Jacques Hugon, le grand-père était serrurier métallier, il avait choisi de se spécialiser dans la fabrication d’appareils professionnels pour les gymnastes et les aires de jeux pour enfants.

En toute logique, l’entreprise a changé de nom, passant de Hugon Sports à Hugon Tribunes.

UN SYSTÈME INGÉNIEUX

La tribune télescopique se replie dans de grands tiroirs montés sur vérins et entièrement radiocommandés. Pour libérer l’espace au sol, les garde-corps et les fauteuils vont disparaître dans un meuble facile à glisser le long d’un mur. La fabrication des fauteuils a été confiée à une entreprise espagnole, Ascender. C’est ce même partenaire qui aide Hugon Tribunes à développer les marchés à l’international. « Ce qui permet de nous concentrer sur l’aspect technique, toutes nos tribunes sont fabriquées sur-mesure, on peut tout modifier, la taille et le nombre de fauteuils, le choix du bois, des tissus… », précise Jean Hugon.

DES RÉALISATIONS PRESTIGIEUSES

La Russie, la Norvège, le Koweit, Oman… L’entreprise envoie ses poseurs et techniciens dans le monde entier pour installer les tribunes. Les marchés sont variés, de la salle de spectacle au musée en passant par la salle de sport ou de conférences.

Au plus près de l’art et du design, Jean Hugon a travaillé avec l’architecte Norman Foster pour le musée Narbo Via de Narbonne qui doit ouvrir en juin prochain, avec Jean Nouvel pour la Philharmonie de Paris, avec Rudy Riciotti pour la Smac d’Aix en Provence. « On doit tenir compte des besoins des scénographes, des architectes, ils nous poussent à innover en permanence, explique Jean Hugon. On est parfois proche de l’impossible, si on me demande de faire un tube avec 800 mètres de tribunes, je ne peux pas. »

L’entreprise fabrique une cinquantaine de tribunes de 200 à 2 500 places par an pour un chiffre d’affaires de 6 M€ en 2019/2020.

LA SÉCURITÉ, PORTE D’ENTRÉE NUMÉRO 1

Ingénieurs, techniciens, soudeurs, peintres, menuisiers… 45 personnes travaillent dans les ateliers. L’entreprise planche en permanence sur l’évolution des normes de sécurité. « Toutes nos installations sont vérifiées par un bureau de contrôle avant leur mise en service, ajoute jean Hugon, le respect des dégagements, les protections collectives… » Les tribunes doivent résister à 400 kg par mètre carré. Sachant qu’un siège occupe 50 centimètres carrés, il faudrait que chaque spectateur pèse 200 kg. « C’est largement surdimensionné, la tribune télescopique ne peut pas s’écrouler, ajoute Jean Hugo, tous les éléments sont liés, contrairement aux tribunes démontables. »

L’activité a ralenti ces deniers mois, le carnet de commandes était plein avant l’arrivée du virus. Toutefois, Jean Hugon est optimiste, les ventes redémarrent avec des marchés en Hongrie ou en Italie. « Notre activité est certes directement liée à l’événementiel et au culturel, ajoute Jean Hugon. Mais, je n’arrive pas à imaginer qu’il n’y ait plus de salles de spectacles en France…».