Hermès : un créateur d’emplois bien vu de ses salariés

Hermès compte actuellement 90 maroquiniers néophytes sur le site du Val-de-Vence à Charleville-Mézières.

Présent dans les Ardennes où il réalisera, au printemps, un investissement de dix millions d’euros pour créer un deuxième atelier de maroquinerie, le géant français du luxe vient de se voir remettre deux trophées.

Roulement de tambour pour une marque qui va s’ancrer de plus en plus sur le territoire ardennais. Déjà présente depuis 2002 à Bogny-sur-Meuse (250 emplois) et en passe d’implanter une seconde manufacture de même importance sur la zone industrielle de Tournes-Cliron où elle sera opérationnelle en 2022, la maison de luxe Hermès vient de remporter deux prix.

Elle a d’abord été primée en tant qu’entreprise créatrice d’emplois en remportant le Grand Prix Humpact Emploi France 2020.

L’agence de notation extra-financière sur l’emploi a ainsi salué « l’exhaustivité de ses actions sur toutes les thématiques de l’univers Humpact et sa transparence remarquable ».

Mais c’est surtout pour avoir connu une hausse de 8% de ses effectifs ces deux dernières années en France, qu’Hermès, porté par ses exportations, (notamment le marché asiatique), et les résultats réalisés dans ses plus de 300 magasins dans le monde, n’a cessé d’embaucher et d’ouvrir de nouveaux ateliers dans l’Hexagone.

Ayant ouvert neuf maroquineries depuis 2010, Hermès a ainsi porté ses effectifs de selliers-maroquiniers en France à 3 400 personnes. Animée par un esprit d’entreprendre continu, l’entreprise familiale et indépendante qui se développe exclusivement sur le territoire français – Paris et sur les pôles régionaux de Normandie, Franche-Comté, Auvergne, la région lyonnaise, le Sud-Ouest, les Alpes et les Ardennes – doit encore ouvrir trois autres ateliers à Guyenne (Gironde), Montereau (Seine-et-Marne) et Louviers (Eure). Tournes/Cliron constituera ainsi son 21e site de production.

PRIVILÉGIER L’EMPLOI LOCAL POUR SOUTENIR LA DEMANDE INTERNATIONALE

Et tout cela sans sacrifier à une exigence constante. Comme le martelait son directeur général en charge du pôle amont du groupe, Guillaume de Seynes, lors d’une récente visite d’entreprise : « Il ne serait pas envisageable de créer dans un autre pays. C’est un souci de qualité et une question d’image.

Le Made in France signifie aux yeux des clients ce savoir-faire français ». Les Ardennes en profiteront d’ailleurs encore largement à l’avenir puisqu’après Bogny-sur-Meuse et Tournes / Cliron, on sait déjà que la célèbre firme française, fidèle à la formule des pôles maroquiniers à plus de 500 salariés, envisage de créer un troisième site de production au cours des prochaines années sur un territoire dont elle a su apprécier le travail bien fait de ses artisans.

Le groupe du Faubourg Saint-Honoré figure aussi, par ailleurs, à la seconde place du classement 2020 du site international d’emploi et de recrutement Glassdoor qui depuis cinq ans, soumet un questionnaire aux employés d’entreprises de plus de 1 000 salariés ou travaillant en France ou à l’étranger, en les invitant à partager leurs commentaires et à évaluer leur poste et leur rapport à l’entreprise durant l’année écoulée afin d’attribuer leur « Prix des employés ».

Les critères évalués sont les opportunités de carrière, la rémunération et les avantages, les valeurs de l’entreprise et l’équilibre travail/vie privée. Premier lors de l’édition 2019, Hermès a, cette fois, été légèrement devancé par l’entreprise américaine Salesforce, un éditeur de solutions logiciels et un hébergeur d’applications pour les entreprises, tout en devançant Murex, SAP, Thales, L’Oréal, Safran, OnePoint et Sanofi dans le Top 10.

Les artisans d’Hermès ont notamment mis en avant : « la capacité d’écoute », « les bonnes conditions de travail », « la bienveillance » on encore la propension de leur employeur à « bien intégrer les nouveaux arrivants ».