Hermès a trouvé un nom pour sa deuxième maroquinerie

Le futur site d’implantation d’Hermès sur la zone « Ardennes Emeraude » de Tournes-Cliron.

On en sait plus, aujourd’hui, sur le nouveau site de production ardennais d’Hermès qui sera implanté en 2022 sur la zone industrielle de Tournes-Cliron. Découverte d’un projet à 300 emplois.

Après avoir baptisé « Maroquinerie des Ardennes », sa première manufacture implantée en 2004 à Bogny-sur-Meuse, Hermès a trouvé le nom de celle qui sera accueillie en 2022 sur le parc d’activités de Tournes-Cliron, toujours géré par la Chambre de commerce et d’industrie. Elle s’appellera « Maroquinerie de la Sormonne », faisant ainsi référence à un cours d’eau coulant à proximité de son futur lieu d’existence.

L’information n’a pas été divulguée par le groupe de luxe du Faubourg Saint-Honoré, réputé pour son extrême discrétion, mais figure dans l’avis d’enquête publique concernant la demande d’autorisation environnementale en vue d’exploiter une installation de travail du cuir présentée par la « Maroquinerie des Ardennes » qui a chargé Reynald Kawecki de ce dossier, Directeur HSE – Maintenance chez Pôle des Maroquineries Ardennaises, Hermès.

5 700 M2 DE BÂTIS

On sait ainsi que la maroquinerie « bis » se composera d’un bâtiment et de son parvis. Le seul bâtiment industriel serait livré sur 5 700 m2 face aux sociétés « La Buvette » et « Rotoplus » et devrait faire la part belle à la lumière naturelle avec une succession de façades vitrées.

Sa construction intègrera les objectifs de développement durable du groupe : maîtrise des consommations énergétiques, technologies innovantes pour réduire l’impact carbone, qualité des espaces de travail, respect de la biodiversité. Il abritera plusieurs ateliers de découpe et de travail du cuir, un espace de stockage de peaux tannées et teintées mais aussi des bureaux administratifs et des locaux sociaux. On parle également d’un restaurant d’entreprise dont la gestion serait confiée à une entreprise locale.

DESTINÉ À ACCUEILLIR 300 PERSONNES

Le second atelier ardennais de maroquinerie d’Hermès dont la conception a été confiée aux architectes nordistes Coldefy et Associés restera donc à taille humaine et familiale, dimensionné pour accueillir 300 personnes : 260 artisans plus les personnels administratifs et d’encadrement. C’est au terme de la procédure d’enquête d’utilité publique prescrite sur le projet qui s’étalera du 1er au 17 avril à la mairie de Tournes que le Préfet des Ardennes devrait normalement donner son feu vert à Hermès pour poursuivre sa saga ardennaise.

L’ouverture de ce chantier qui nécessitera un investissement de dix millions d’euros suivrait alors le timing initialement programmé puisque la réalisation du 21ème site de production français griffée du nom d’Hermès était programmée en 2022.

À l’heure actuelle, l’enseigne de luxe poursuit la phase de formation de 18 mois de ses futurs salariés dans un atelier provisoire ouvert dans la zone du Val-de-Vence à Charleville-Mézières au sein du bâtiment ActiVence II. 91 personnes y sont actuelle- ment accueillies dont 75 artisans en formation et 16 tuteurs venant de Bogny-sur-Meuse. Deux promotions nouvelles sont déjà prévues en 2021. La « Maroquinerie de la Sormonne » comptera 70% de main d’œuvre féminine et recrutera 20 à 30 cadres. Les embauches ont déjà démarré avec le partenariat de Pole Emploi, de la Mission locale et de Cap emploi Ardennes pour les travailleurs en situation de handicap.