Le leader mondial du marquage permanent fabrique ses machines à graver dans son usine auboise de la Chapelle-Saint-Luc.
Grâce à l’innovation, Gravotech n’en finit pas de marquer des points dans un secteur pourtant très concurrentiel. Le leader mondial des machines et solutions de marquage permanent a continué de progresser l’an passé avec un chiffre d’affaires en progression qui devrait se situer à 126 millions d’euros. Un bon point pour une entreprise de 900 personnes qui réalise plus de 80 % de son chiffre d’affaires à l’export, dans une centaine de pays via une vingtaine de filiales et un réseau de distributeurs.
C’est dans la région lyonnaise que se trouve le siège de Gravotech, avec 140 personnes dont un gros service de R&D, alors que l’usine de fabrication se situe à la Chapelle-Saint-Luc, avec 240 salariés. Historiquement, Gravograph, qui est toujours une marque commerciale, a commencé à fabriquer des pantographes utilisés par les bijoutiers dans l’Aube dans les années 1950, à l’initiative d’un industriel bonnetier troyen qui s’était associé à l’américain New Hermes. Une diversification qui a pris de l’ampleur au fil des ans. Suite à des rachats, Gravotech est né du rapprochement de l’aubois Gravograph et de Technifor en 2008. Ces deux spécialistes du marquage permanent, aux activités complémentaires, ont permis d’élargir la gamme des solutions proposées. « Nos machines sont utilisées dans beaucoup de filières diverses et font appel à diverses technologies comme la gravure mécanique, le marquage laser ou encore la micro-percussion pour l’identification des pièces automobiles et aéronautiques », souligne Michel Glorian, directeur des opérations de Gravotech.
RELOCALISATION EN FRANCE
C’est ainsi que chaque année, 8 000 à 10 000 machines sont assemblées dans l’usine auboise de Gravotech avant d’être expédiées dans le monde entier. Les compétences se sont étoffées au fil du temps, et des machines à technologie laser sont venues s’ajouter aux appareils mécaniques. Pour répondre également à une demande très variée, allant du bijoutier de quartier pour le marquage d’alliances au grand fabricant automobile sans oublier la personnalisation des trophées sportifs, la taille des machines a été adaptée aux besoins. « Nous avons mis en place une organisation flexible qui nous permet de lancer la production d’une machine dès réception de la commande », poursuit Michel Glorian.
Une réactivité que l’unité chapelaine applique à une autre de ses activités, la fourniture de consommables à ses clients. Les supports destinés à être gravés, pour devenir par exemple des plaques signalétiques, sont assemblés et expédiés depuis le site aubois. Une usine qui maîtrise parfaitement la technologie laser, de plus en plus utilisée en matière de marquage permanent, au point que le groupe a décidé de relocaliser en France des activités liées à la fabrication de ces machines qui se faisait dans une de ses usines, en Chine. « Nous assemblons désormais la totalité de la machine laser sur notre site, mais nous travaillons aussi à l’évolution de nos machines mécaniques », ajoute Michel Glorian.
Le besoin de marquage à des fins d’identification dans l’industrie ainsi que la demande croissante de personnalisation des produits ouvrent de belles perspectives à Gravotech dans les années à venir. Tous les supports sont concernés, même les plus difficiles. L’entreprise a ainsi récemment mis au point une machine laser capable de personnaliser, par marquage, des bouteilles d’alcool, à des coûts abordables.