Icaunais d’origine, Mohammed Errafi a investi une partie de sa vie à simplifier celle
des randonneurs, écoliers, et toutes les personnes amenées à porter un sac à dos.
Tout est parti d’un accident de la vie pour cet icaunais. Après avoir grandi à Sens, Mohammed Errafi entame une première carrière professionnelle à Casablanca, au Maroc. Technicien dans une entreprise leader de l’extrusion de profilés en aluminium, il devient rapidement responsable du bureau d’étude. En parallèle, il participe à la création d’un centre de formation pour les jeunes dans la célèbre ville portuaire. C’est finalement à son retour en France et à la naissance de son troisième fils, Morgan, atteint de cécité, en 2005, qu’il a commencé à réfléchir sur sa vie et une possible reconversion. Après avoir créé une première entreprise de dropshipping spécialisée dans la vente en ligne d’accessoires de mode, à Sens, Mohammed Errafi se lance un nouveau challenge en 2009. « Je me suis rendu compte que je ne voyais plus ma famille. J’ai choisi de tout arrêter pour m’occuper de mes enfants. En parallèle, pour subvenir aux besoins de ces derniers, je suis devenu grossiste et j’ai été amené à faire beaucoup d’aller-retour, avec mon sac à dos, entre Montpellier et Paris », explique-t-il.
UNE INVENTION D’UTILITÉ PUBLIQUE
Constatant que le poids de son sac pesait sur son dos et ses cervicales, Mohammed Errafi a mis en pratique son expérience de ferronnier d’art et de technicien pour créer un insert à implanter dans les bretelles. « Au début, je ne me suis pas rendu compte que je venais d’inventer un concept encore jamais imaginé », confie-t-il. C’est seulement en 2016 que le jeune inventeur prend contact avec un conseiller en propriété intellectuelle et un avocat pour déposer son premier brevet. « Pendant 35 ans, le sac à dos n’avait pas été revisité. Avec cette innovation, en apparence toute simple, la charge sur les cervicales, les épaules et le dos, est allégée de 92 %. Tout cela en confondant le poids sur le centre de gravité du corps humain ! » Testée par l’Armée de Terre et la Légion étrangère et récompensée par de nombreux prix prestigieux, son innovation est aujourd’hui en cours de commercialisation, à partir de 89 euros, avec un première gamme disponible sur son site internet Gravipack.com. Celui qui emploie trois personnes espère pouvoir recruter une quatrième personne et se développer grâce à une campagne de financement participatif. Alors qu’il vient de signer un nouveau contrat de commercialisation avec le Japon, Mohammed Errafi devrait prochainement sortir une nouvelle gamme Made in France.
Pour soutenir le projet : kisskissbankbank/projects/gravipack
