Après avoir déjà investi 92 millions d’euros dans l’Aube, l’Anru mobilise 37 millions supplémentaires pour un programme estimé à 155 millions d’euros.
En matière de rénovation du logement social, 2018 aura été en quelque sorte une année de transition dans l’Aube. En dressant le bilan, voici quelques semaines, de l’action de l’État dans le département en matière de logement, Thierry Mosimann rappelait que 92 millions d’euros d’aides avaient été injectés par l’Anru, l’agence nationale pour la rénovation de l’habitat, pour un investissement global de 135 millions d’euros entre 2010 et 2018.
Un vaste programme qui aura concerné 8 000 logements sociaux à Troyes, La Chapelle-Saint-Luc, Romilly-sur-Seine et Bar-sur-Aube. Or ces chantiers s’achèvent, ce qui explique qu’en 2018, seulement 1,75 million d’euros auront été mobilisés par l’Anru. « Mais un nouveau grand programme de rénovation urbaine va être mené sur le quartier Jules-Guesde à Troyes, représentant 155 millions d’euros d’investissements, dont 37 millions apportés par l’Anru », précise le préfet de l’Aube.
Entre 2020 et 2030, ce quartier situé près du centre-ville troyen et dont les habitats figurent parmi les plus pauvres du Grand Est par leurs faibles revenus, va profondément changer de visage. Troyes Habitat, le bailleur social le plus présent dans ce quartier va y investir à lui seul 80 millions d’euros pour démolir plusieurs tours et immeubles à partir de cette année. Au total, 635 logements anciens vont être détruits pour être reconstruits dans le quartier ou dans l’agglomération. La Ville de Troyes va saisir l’occasion pour donner également un coup de neuf au quartier en y reconstruisant un groupe scolaire, une nouvelle crèche ou encore une nouvelle piscine dont le coût est estimé à 6 millions d’euros et qui viendra remplacer l’ancienne piscine du Vouldy. Les chantiers vont donc se succéder à un rythme élevé au quartier Jules-Guesde pour lui donner un nouveau visage et répondre aussi aux besoins de logements dans les années à venir. « L’Aube est l’un des seuls départements du Grand Est à connaître une démographie positive », rappelle Thierry Mosimann.
3 300 LOGEMENTS À CONSTRUIRE EN SIX ANS
Par ailleurs, Troyes Champagne Métropole va se doter d’un nouveau PLH (programme local de l’habitat), qui table sur la construction de 3300 nouveaux logements entre 2019 et 2024 dans les 81 communes de la grande agglomération troyenne. Des besoins concentrés dans l’agglomération à l’intérieur de la rocade avec 1572 logements prévus dont 658 sociaux et la couronne périphérique avec 738 logements dont 217 sociaux.
Dans les bourgs-centres, les besoins sont inférieurs, avec 337 logements dont 110 sociaux, et dans les communes rurales avec 648 logements dont 60 sociaux. La rénovation et l’action contre l’habitat indigne et la précarité énergétique restent également une priorité. L’année dernière, dans l’Aube, l’Anha (Agence nationale de l’habitat) a versé plus de 3 millions d’euros d’aides, générant 6,8 millions de travaux pour la rénovation de 427 logements.
