Alors que trois quarts de son personnel sont au chômage partiel, Gammeo a initié un projet solidaire depuis quelques jours, à savoir développer deux applications et les mettre gratuitement à disposition des soignants.
Le bilan de cette crise sanitaire est dur pour Gammeo. L’entreprise de gestion informatique de biens spécialisée dans le domaine de la santé accuse en effet une chute brutale de ses effectifs. « Nous sommes dans l’incapacité de nous rendre chez nos clients. Donc sur nos douze collaborateurs, nous avons dû en placer 75 % au chômage partiel. Seul nos informaticiens travaillent encore, à distance », confie Nicolas Le Pochat, président de l’entreprise aujourd’hui installée principalement à Dijon. Et de compléter : « nous n’avons pas d’annulation d’activité. Simplement, toute l’activité prévue sur les mois de mars, avril et mai qui impliquait des déplacements chez nos clients ne va aujourd’hui pas être réalisée et nous allons devoir rattraper le temps perdu sur les mois de juin, juillet et août ». Toutefois, l’entreprise qui tourne aujourd’hui au ralenti a décidé d’initier un projet solidaire à la fin du mois de mars. « Certains de nos clients nous ont remonté des besoins. Nous avons déjà lancé un partenariat avec une école d’informatique sur Mâcon et sur Dijon, avec le soutien de Dijon Métropole, pour le premier projet et nous sommes en train de faire le tour de nos autres partenaires pour pouvoir lancer le second projet », explique-t-il.
LUTTER CONTRE L’ISOLEMENT ET LE MAL-ÊTRE
Le premier projet en cours de réalisation permettra au personnel d’établissements de type Ehpad de souffler ou tout du moins de décompresser grâce à un outil de communication interne à l’établissement qui leur permettraient d’échanger, et à la direction de l’établissement de détecter les collaborateurs qui n’iraient pas très bien. Au total, sept développeurs travaillent aujourd’hui sur une application mobile pour répondre à ce premier besoin. Quant au second besoin, il émane du personnel soignant et appelle à la solidarité puisqu’il s’agira d’une plateforme sur laquelle le soignant qui n’aurait pas le temps d’aller faire ses courses pourrait publier sa liste pour que le supermarché du coin facture l’établissement et lui livre directement ses courses dans l’établissement. « L’ensemble des personnes travaillant sur ces projets sont bénévoles et nous avons même notre hébergeur qui nous a gracieusement ouvert des serveurs pour participer », complète Nicolas Le Pochat.
