French Tech Troyes a constitué son équipe

La communauté French Tech Troyes s’est créée en six semaines seulement. (Photo: Laurent Locurcio)

Troyes a préféré jouer collectif avec la Haute-Marne et l’Yonne pour décrocher le label.

Le dossier a été mené au pas de charge, en six semaines seulement. « Dès le départ nous avons joué la carte collective : Troyes aurait pu y aller seule au vu des critères demandés, mais ça aurait été stupide car nous avions une vraie originalité à mettre en avant », rappelle Francis Bécard, directeur de la Technopole de Troyes. Le réseau informel existait déjà. « Pour nous c’était tout naturel de déposer une candidature commune », ajoute Christophe Juppin, responsable innovation à la CCI Meuse Haute-Marne.

Les liens avec le cluster Nogentech, la présence d’une antenne de l’UTT à Nogent et une agence de développement, Business Sud Champagne, rayonnant sur les deux départements, sont déjà bien réels. L’existence d’un pôle métropolitain regroupant pour l’heure Troyes, Sens et Chaumont, a également aidé à la constitution rapide du dossier de candidature. Il s’appuie notamment sur la Technopole de l’Aube, le pôle Nogentech ou encore les sept pépinières de l’Yonne. Actuellement, French Tech Troyes compte 74 start-up réparties sur trois départements de l’Aube, la Haute-Marne et l’Yonne. Les partenaires – collectivités locales, chambres consulaires, entreprises – sont déjà au nombre de 47.

DEUX COPRÉSIDENTS

Le « board » s’est déjà mis au travail avec une première réunion qui s’est tenue à Troyes. « La French Tech Troyes, on en fera ce qu’on a envie et on en retirera ce qu’on y apportera », annonce Francis Bécard. Les deux coprésidents sont des entrepreneurs au profils différents. Pierre-Soler My, l’un des fondateurs de Carbonex, a déjà une solide expérience et apporte de l’innovation dans le secteur traditionnel du charbon de bois par la production d’électricité. Timothée Boituzet, fondateur de Woodoo, a mis au point un nouveau procédé de transformation du bois et cherche à lever des fonds pour passer au stade supérieur. French Tech Troyes s’est aussi doté d’un logo, un cerf en déclinaison du coq gaulois. « Nous avions déjà choisi le cerf comme emblème pour Nogentech par rapport à nos forêts », note Christophe Juppin. Parmi les premières sorties officielles de la communauté, le prochain Plug & Start en juin prochain à Troyes figure déjà à l’agenda.