Connu pour ses papiers peints sur mesure et uniques, l’artiste dijonnais, Franck-
Auguste Pitoiset lance sa propre fragrance d’intérieur avec le laboratoire Saint Côme.
Tout est parti d’une rencontre, un peu par hasard, entre un artiste, Franck-Auguste Pitoiset, et Émilie Richard, gérante du laboratoire dijonnais de cosmétiques, Saint Côme. « Nous nous sommes rencontrés pendant une soirée, Émilie a remarqué que je portais du patchouli et m’a parlé de ses produits. J’ai été étonné d’apprendre qu’ils étaient de Dijon, j’ai toujours connu sa marque ! », confie Franck-Auguste Pitoiset. « Il a toujours plein d’idées et c’est lui qui m’a proposé une collection capsule en ayant l’idée de faire une étiquette qui rappellerait le design de ses papiers peints », complète-t-elle. En 15 jours, Franck-Auguste et Émilie avaient trouvé un concept et l’avaient développé. La senteur était trouvée, un mélange de cèdre et de patchouli, et les étiquettes étaient dessinées. « Je voulais vraiment que cela me corresponde et que ça sente l’humus, le bois, que ça ait du caractère, explique l’artiste dijonnais. L’idée était vraiment de jouer sur l’ambiguité entre le fait que c’est une fragrance d’intérieur déclinable en parfum. En référence à mes papiers peints, j’ai ensuite proposé quatre couleurs différentes pour l’étiquette ». La première fois que nous l’avions rencontré, en septembre dernier (voir portrait dans le JDP n°4670 du 2 au 8 septembre), Franck-Auguste Pitoiset avait déjà évoqué sa vie de passions, rythmée de projets et de rencontres. Il venait alors de sortir une collection d’assiettes et de tasses avec la Manufacture de Longchamp et faisait part de son rêve de sortir sa propre collection de parfums. « J’ai toujours voulu donner des odeurs à mes papiers peints, mais avec l’encre, le parfum ne tiendrait pas. Grâce à ces sprays aromatiques, c’est aujourd’hui possible puisqu’ils ne tachent pas et ne font pas baver l’encre. »
L’AROMATHÉRAPIE ATMOSPHÉRIQUE
Créé en 2000 par Claude Richard, le laboratoire dijonnais Saint Côme produit et développe des sprays d’ambiances sous la marque Aroma Spray. Ils sont ensuite notamment distribués dans la pharmacie familiale de la rue Musette, rachetée en 1954 par le père des actuels propriétaires, Claude et Christian Richard. « Le marché des huiles essentielles avait alors le vent en poupe et aussi passionné qu’il peut l’être, mon père a décidé de se lancer dans le sous-sol familial, en rentrant de la pharmacie », se souvient Émilie Richard. Aujourd’hui installé à Ahuy, le laboratoire Saint Côme, en référence au saint patron des pharmaciens, emploie deux salariés et produit entre 3.000 et 4.000 flacons de sprays aromatiques par semaine. « Aujourd’hui, nous souhaitons nous développer sur d’autres marchés en produisant des déodorants et des brumes pour les bébés, confie l’actuelle dirigeante de Saint Côme. Nous sommes toutefois limités par notre chaîne de production qui n’est capable de conditionner que ce genre de flacon ». Suite à un changement de réglementation, le laboratoire produit aussi des compléments alimentaires autrefois fabriqués dans la pharmacie.
