Flower Campings en ordre de marche

Après la crise sanitaire, le réseau Flower Campings s’organise pour recevoir les premiers clients depuis la réouverture des campings le 2 juin. L’enseigne, qui accuse une perte de 40% des réservations par rapport à 2019, reste confiante.

D ans les départements en zone verte, les campings peuvent depuis le 2 juin, date du début de l’acte 2 du déconfinement, rouvrir leurs portes aux vacanciers. Un soulagement pour le réseau Flower Campings créé en 2006, dont le siège est basé à Balma, qui compte plus de 130 destinations et 17 000 emplacements dans l’Hexagone. Filiale du groupe Saur, Flower Campings a mis en place un protocole de désinfection des hébergements et formé son personnel aux règles sanitaires anti-Covid-19. « Nous avons formulé une charte flower safe+ qui comprend dix engagements, en collaboration avec les gérants de campings franchisés et une équipe d’experts en médecine toxicologique. Nous avons notamment instauré la nomination d’un référent Covid-19 par établissement, chargé d’organiser les directives ou d’assurer la mise à disposition de gel hydroalcoolique ou de savon liquide dans toutes les parties communes. Ce guide pratique a pour vocation de rassurer la clientèle. Par ailleurs, nous avons en réserve plus de 1 000 masques lavables aux couleurs de notre enseigne, fabriqués par des artisans français », a expliqué Florent Parnot, directeur de la franchise lors d’une conférence de presse organisée le 5 juin. Quant au protocole sanitaire de la fédération nationale de l’hôtellerie de plein air, très attendu par la profession début juillet, l’enseigne reste confiante. « Il ne devrait pas y avoir de différence entre le protocole fédéral et le nôtre », avance Laurent Seigne, président de Flower Campings. Pour une partie des franchisés, à l’instar du camping La promenade (Mauges-sur-Loire) ou encore La Canadienne (Arès), la surcharge liée au coût des mesures sanitaires s’élève à 10 K€. Pour combler les pertes d’activité, près de la totalité des gérants ont par ailleurs fait appel au chômage partiel, et au fonds de solidarité mis en place par l’État.

Si actuellement, 60 % du parc sont en ordre de marche, la totalité des campings ouvrira ses portes dans le courant du mois. Une reprise en douceur qui fait chaud au cœur, selon Marie-Claire et Loïc Mérieult, gérants du camping La Promenade. « Avant, lorsque nous entendions la sonnerie du téléphone, nous savions que c’était pour des annulations. Désormais, nous avons des réservations, et cela fait du bien ! ».

En effet, depuis les annonces des 11 et 28 mai relatives au départ en vacances des Français et à la réouverture des campings, le réseau qui revendique une image de « camping à taille humaine », « familial » au « cœur de la nature » ne faiblit pas. L’enseigne connaît ainsi deux phases d’évolution : d’abord, une hausse de trafic de 50 % sur le site, suivie d’une reprise des réservations mois frileuse dès le 11 mai. Puis, dans un second temps, les réservations ont doublé par rapport à 2019 depuis fin mai. « Nous notons d’ailleurs une tendance à la réservation sur des mobil-homes premiums. Les Français veulent se faire plaisir et s’offrir un hébergement dans un cadre naturel et avec de l’espace », souligne Laurent Seigne. Les animations dans les campings sont quant à elles pour l’instant suspendues : « Il n’y aura pas de soirées DJ. On s’adapte au contexte, le programme des animations va s’étoffer et sera amené à évoluer. Le club des enfants sera, lui, disponible mais il faudra s’inscrire pour organiser les capacités d’accueil », poursuit-il.

L’enseigne, qui a généré 65 M€ de CA en 2019 (en hausse de 6,4 % par rapport à 2018), accuse une perte de près de 40 % des réservations à date par rapport à l’an passé. Une question reste en suspens : l’accueil de la clientèle étrangère qui représente 20 % de l’activité globale. Une aubaine pourrait ainsi se profiler le 15 juin avec l’annonce de la réouverture des frontières européennes. « Nous avons bon espoir », conclut Florent Parnot.