Fin d’année en apothéose au Wine & Business Club

De gauche à droite : Rodolphe Lefèvre (président du Wine & Business Club de Reims), Jean-Claude Narcy, Hervé Fort (directeur général de Gardinier Hospitality).

Début décembre, Jean-Claude Narcy et Louis-Benjamin Dagueneau honoraient de leurs présences et de leurs talents la dernière réunion du Wine & Business Club de Reims, pour l’année 2019.

Un grand journaliste

était l’invité d’hon- neur de ce dernier

« Wine » de l’année, aux Crayères. Et Jean-Claude Narcy ne boudait pas son plaisir d’être à Reims, pour de multiples raisons : il y est venu souvent (notamment lors de l’éclipse de soleil du 11 avril 1999, qu’il commen- tait, et dernièrement à l’oc- casion de l’inauguration du monument dédié aux héros de l’Armée noire, par le Pré- sident de la République, au Parc de Champagne, en novembre 2018) ; il connaît bien la famille Gardinier (propriétaire des lieux) et Thierry Gardinier, qui était présent ; il apprécie beau- coup Hervé Fort (directeur général des Crayères et de Gardinier Hospitality) ; et il a des liens d’amitié avec Arnaud Robinet, le maire. Toutes choses suffisantes, donc, pour justifier sa pré- sence !

6 000 JOURNAUX TÉLÉVISÉS

Il s’est d’autant plus volon- tiers prêté au jeu des ques- tions que lui posait Rodolphe Lefèvre qu’il adore l’idée du « direct qui fout le trac », lui qui a pourtant passé le plus clair de son temps à en faire, et malgré la présentation de plus de 6 000 journaux télé- visés au cours de sa carrière. Sur son métier, il jette un œil lucide :

« C’est moins le boulot de journaliste, qui a évolué, que la multiplicité et l’urgence. On ne vérifie plus rien… J’ai certainement dû en dire quelques-unes (ndlr : des informations erronées…) dans ma vie professionnelle, mais aujourd’hui j’en entends de plus en plus. Pourtant, il s’agit moins de donner des nouvelles que de vraies nou- velles. » Tout un programme pour les journalistes de demain ?

Clin d’oeil

En cette soirée de décembre, « l’esprit de Noël » était bel et bien présent au Wine & Business Club, comme en témoignait Nathalie Hausmann, vice-présidente du club rémois (en compagnie d’Olivier Collard, également vice-président du Wine).

Dagueneau, une appellation à lui tout seul !

De gauche à droite : Antoine Pérus, directeur général de Taillevent (groupe Gardinier & Fils), Mélina Gendarme et Martin Jean, chefs sommeliers des Crayères, Louis-Benjamin Dagueneau et son épouse.

Un seul « invité vin », en ce mois de décembre, mais quel invité ! Le Domaine Didier Dagueneau, représenté par Louis-Benjamin Dagueneau, avec lequel on ne saurait mieux faire connaissance qu’à travers le court florilège suivant :

> Le Guide RVF des Meilleurs Vins de France 2020 (excellence du vignoble français) – Louis-Benjamin Dagueneau mène de main de maître ce domaine d’exception dédié au sauvignon blanc, depuis la disparition de son père en septembre 2008.

> Guide Bettane + Desseauve 2019 (Producteurs Exceptionnels) – Louis- Benjamin Dagueneau est devenu l’une des références mondiales du sauvignon. Les vins sont exceptionnels dans la définition de la pureté cristalline de chaque cru.

> La Route des blancs – Faut-il encore présenter le Domaine Didier Dagueneau, tant celui-ci brille au firmament des plus grands noms du vin ? Quiconque a eu la chance de goûter ces cuvées emblématiques comme Silex ou Pur-Sang, sait pourquoi nul autre sauvignon n’est comparable à ceux-là : pureté et force d’expression, un fruit simplement parfait, une minéralité étincelante, une persistance à couper le souffle… Tout cela en fait naturellement des modèles absolus pour tous les amateurs. Louis-Benjamin Dagueneau est au sommet de son art. Les invités du Wine ont eu le privilège de déguster, entre autres, la cuvée Silex (Pouilly-Fumé) dans ses millésimes 2014 et 2004 (ce dernier n’étant plus à la vente et provenant de la cave du domaine, pour le plus grand plaisir des quelque 90 commensaux de ce Wine exceptionnel). Mais Louis- Benjamin Dagueneau était venu avec plus d’une surprise dans son sac, comme ce petit meslier effervescent (oui, il s’agissait bien d’un vin de Loire !) servi à l’apéritif, ou encore ces jurançon (le domaine étant propriétaire de vignes sur cette appellation) sec 2016 et « Les Jardins de Baylone » (moelleux) 2013 qui, dans l’approche du travail de Louis-Benjamin Dagueneau, n’ont rien à envier au sauvignon des Pouilly-Fumé et Sancerre cultivé plus au nord. « Qu’est- ce qu’un grand vin ? » s’interrogeait Antoine Pétrus, meilleur ouvrier de France en sommellerie et directeur général de Taillevent, pour mieux apporter cette réponse, claire comme de l’eau de roche : « Un grand vin, c’est Dagueneau. Il y a les grands sauvignons d’un côté, et Dagueneau de l’autre. »