Fika accélère sa croissance

François Legeleux, PDG de France Transactions, et Alexandre Humbert, fondateur de Fika.

Le groupe toulousain Fika met la main sur France Transactions, un acteur implanté depuis 70 ans dans le paysage.

Fondé en 2011 par Alexandre Humbert, le groupe Fika, spécialisé dans la vente de murs commerciaux, bureaux, locaux d’activité, entrepôts, foncier, hôtels et immeubles résidentiels en bloc, connaît depuis sa création une très forte croissance, de l’ordre de 35% par an en moyenne. L’enseigne, qui compte aujourd’hui 13 collaborateurs, vient de mettre la main sur une pépite implantée à Toulouse depuis 70 ans, France Transactions, de quoi accélérer encore son développement. « Son gérant François Legeleux partait à la retraite et nous nous sommes rapidement entendus, explique Alexandre Humbert. Nos deux entreprises sont positionnées sur le haut-de-gamme mais dans des secteurs différents, puisque France Transactions s’occupe de commerces et de locaux d’activité pour la partie location, cession de droit au bail et de fonds de commerce, restaurants et hôtels notamment et centre-ville, ce que nous ne faisions pas du tout. Il y avait donc une logique à effectuer ce rachat dans un domaine où nous n’étions pas présents. »

UNE AGENCE À MONTPELLIER

Ce faisant, le groupe Fika intègre une équipe de cinq collaborateurs pour un chiffre d’affaires de 470 K€. Le groupe Fika, lui, a réalisé 880 K€ de chiffre d’affaires l’an dernier pour une trentaine de transactions. « Nous devrions atteindre un chiffre d’affaires global de 1,5 M€ cette année et de l’ordre de 2 M€ l’an prochain », précise Alexandre Humbert. Pour atteindre cet objectif, le groupe Fika, qui a ouvert un bureau à Bordeaux l’an dernier, compte muscler ses équipes. Entre cinq et huit recrutements sont programmés d’autant qu’Alexandre Humbert projette d’ouvrir également une agence à Montpellier dans le courant de l’année prochaine.

Selon le professionnel, le marché de l’immobilier d’entreprise à Toulouse est plutôt bien orienté. « Sur le marché des bureaux et celui des locaux d’activité et entrepôts, on constate une diminution du stock et une hausse des valeurs locatives. Sur le plan des ventes, nous avons été assez bien lotis, puisque nous profitons des taux bas, tandis que nos confrères qui font de la location ont été un peu déçus par le premier semestre. Le marché des locaux commerciaux est, lui, un peu plus en crise : il souffre d’une mutation générale du commerce et de l’effet Gilets jaunes. On constate une hausse des stocks à la vente ou à la location et une baisse des valeurs locatives. »

Pour autant, « on voit aussi qu’il y a beaucoup de porteurs de projets, d’entreprises qui souhaitent se développer, acheter leurs locaux ou bien déménager… c’est plutôt un bon indicateur », conclut Alexandre Humbert.

Parmi les transactions enregistrées l’an dernier par le groupe Fika figurent notamment 2 000 m2 de bureaux rue Hermès à Ramonville et autant à Labège Innopole et côté France Transactions celles relatives aux enseignes Qipao à Compans-Caffarelli, Eden Shoes, rue Alsace-Lorraine, Oxbow place Salengro ou encore l’immeuble Cartouche place Wilson.