Festilight prépare les fêtes

L’activité du secteur événementiel est en berne avec la crise sanitaire et la cascade d’annulations en tous genres. À cela s’ajoute le climat d’incertitudes sur l’évolution de la pandémie pour les mois à venir. Un coup dur pour la PME auboise Festilight qui s’est réorganisée pour faire face à la crise. Celle-ci a été ressentie à des degrés divers, selon les activités. « Nous avons une filiale, Expelec, qui réalise des prestations scéniques pour des évènements, dont l’activité ne représentait plus que 20 % de celle habituelle, et ça ne remonte que lentement », constate Didier Maroilley. Le patron de la PME d’une centaine de collaborateurs, peut toutefois compter sur d’autres activités. L’entreprise conçoit et réalise notamment les illuminations de rues et de sapins pour les collectivités, les décorations lumineuses des grands centres commerciaux. Si leur montage se fait en fin d’année dans les rues, c’est tout au long de l’année que Festilight prépare les décorations dans ses ateliers de Villechetif. « Malgré les incertitudes, nous avons choisi de préparer et de stocker les mêmes volumes de décors que les années précédentes pour ne pas être pris au dépourvu ». Mais la crise sanitaire n’est pas le seul obstacle en travers de la route de Festilight. Le retard pris par les élections et la mise en place des nouvelles équipes municipales aura aussi généré du retard dans l’avancée de bon nombre de dossiers. « Beaucoup de villes n’ont toujours pas lancé d’appel d’offres, cela se fera à l’automne et il faudra être bien organisé pour assurer les livraisons et les montages dans des délais très courts ».

ADAPTATION PERMANENTE

Autre certitude, il faudra aussi adapter ses prestations à l’évolution de la situation sanitaire, jusqu’au dernier moment. « Nous avions organisé l’an passé les « bulles enchantées » pour la ville de Troyes qui avaient connu un large succès avec 130 000 visiteurs : nous préparons une nouvelle version pour la fin de l’année, qui ne pourra évidemment pas avoir la même forme », ajoute le chef d’entreprise. Les équipes de Festilight travaillent à une nouvelle version compatible avec les contraintes sanitaires qui se profilent déjà. D’autres villes à travers la France étaient également intéressées par ce village éphémère de bulles pour animer leur centre ville à la fin de cette année… avant que la crise sanitaire ne fasse son apparition. Il reste que pour Didier Maroilley, « les mesures gouvernementales ont globalement bien fonctionné et nous ont permis jusqu’ici de faire face à la situation : maintenant, il faudra voir comment les choses évoluent et ce que seront les mesures du plan de relance car l’incertitude demeure, rendant difficile toute prise de décision », conclut-il.