La 89e édition de la Foire internationale et gastronomique de Dijon débute ce jeudi.
C’est le plus grand événement économique et populaire de la région Bourgogne Franche-Comté. Grâce à sa fréquentation (160 125 visiteurs en 2018, Ndlr), la Foire internationale et gastronomique est la cinquième foire de France derrière Paris, Marseille, Lyon ou encore Bordeaux.
La 89e édition qui sera inaugurée jeudi, offre son lot de nouveautés. À commencer par le pays invité d’honneur : l’Inde. Deuxième pays le plus peuplé du monde derrière la Chine et six fois plus grand que la France, l’Inde a accueilli près de dix millions de touristes l’an dernier. De quoi « offrir un dépaysement total aux visiteurs », justifie Jean Battault, président de Dijon Congrexpo, l’organisateur de l’événement.
L’INDE SOUS TOUTES SES FORMES
De nombreux temps forts sont donc prévus pour faire découvrir le pays et ses traditions aux visiteurs. D’abord la gastronomie avec le restaurant Le Ganesh qui proposera des spécialités culinaires du nord de l’Inde, ou encore le salon de thé Lakshmi où savourer un thé au lait ou aux épices accompagné de pâtisseries indiennes. « Plusieurs stands présenteront de l’artisanat traditionnel avec des tapis en soie du Cachemire ou encore des châles Pashmina. Lors de leur voyage au pays de la vache sacrée, les visiteurs pourront également s’imprégner de la culture locale avec le spectacle de la troupe Dhoad, savoureux mélange de danses et musiques traditionnelles. L’association Couleurs de l’Inde, dont l’objectif est de soutenir les personnes précaires en Inde doit également défiler en costumes typiques ».
Lors de la foire, toute la ville sera à l’heure indienne puisque les librairies Cultura, Gibert Joseph et Grangier mettront en avant plusieurs ouvrages indiens. Le cinéma Olympia consacrera quant à lui, la soirée du 31 octobre à Bollywood avec la projection du film Kalank, sorti en avril dernier. Enfin, la Fédération des commerçants dijonnais, Shop in Dijon fera gagner un voyage de dix jours en Inde pour deux personnes grâce à un tirage au sort. Des entrées gratuites pour la foire seront également à gagner chez les commerçants participants.
LE PREMIER TROPHÉE BERNARD LOISEAU
Les nombreux concours culinaires (17 pour cette édition) sont l’autre tradition de la Foire internationale et gastronomique de Dijon. Grande première cette année : le Trophée professionnel Bernard Loiseau. Le fruit de la collaboration entre la Maison Bernard Loiseau et Dijon Congrexpo verra s’affronter six candidats de haut vol lors de deux épreuves de cinq heures. « Ils devront réaliser deux plats pour huit personnes c’est- à-dire une entrée composée de légumes de saison frais et un plat avec une pièce de bœuf charolais en croûte au jus de bœuf et au poivre, accompagnée de trois garnitures dont deux imposées, indique Dominique Loiseau avant d’ajouter : Cette formule correspond à l’esprit de Bernard qui aimait les recettes simples mais très bonnes donc bien cuites, bien assaisonnées… Et plus c’est simple, plus on doit se surpasser ! ».
Pour départager les candidats, les membres du jury ont eux aussi été triés sur le volet : le jury sera co-présidé par Patrick Bertron, chef du restaurant doublement étoilé La Côte-d’Or à Saulieu et Serge Vieira, chef du restaurant gastronomique éponyme, Bocuse d’Or 2005 et président de la Team France. D’après Jean Battault, « ce concours a pour objectifs de mettre en lumière l’excellence de la gastronomie française, de conforter la vocation gastronomique de la foire de Dijon et bien entendu, de confronter le savoir-faire et la créativité des chefs en compétition ».
Du 31 octobre au 11 novembre au Parc des expositions.
De 10 heures à 20 heures (fermeture à 19 heures le 11 novembre).
foirededijon.com
La carte écolo avec le recyclage des moquettes
En 2017, Dijon Congrexpo a entamé une démarche Responsabilité sociale des entreprises (RSE) pour obtenir la certification de la norme ISO 20121. « Cette norme a spécialement été créée pour la filière événementielle et vise à limiter les impacts néfastes pour l’environnement », explique Nadine Bazin, directrice de Dijon Congrexpo. Dans le cadre de cette démarche, le Parc des expositions et des congrès a d’abord identifié ses priorités en matière de développement durable. Parmi elles, maîtriser les impacts environnementaux induits par l’accueil et l’organisation d’évènements : « notre objectif est d’améliorer le recyclage et la valorisation des déchets en mettant en place un tri sélectif à la fois pour les exposants et les visiteurs. Il faut savoir que l’ensemble des déchets de la foire représente un volume supérieur à 100 tonnes, dont près de 15 tonnes de verres ». Désormais, les exposants sont donc incités à trier leurs déchets à la source, notamment les emballages en bois, lors de leur installation et de la livraison des matériels et mobiliers. « Pour encourager les exposants dans cette démarche, un “Ambassadeur du tri” procède à des collectes sur les stands. Pour les visiteurs, des points de tri sélectif sont déployés sur l’ensemble des halls », précise-t-elle. À savoir que depuis plusieurs années, une partie des moquettes utilisées lors des évènements se déroulant à Dijon Congrexpo retrouve une seconde vie auprès d’associations, collectivités ou entreprises comme les évènements sportifs (Vélo tour, marathon d’Auxonne, etc). « En 2018, près de 15 000 sur 70 000 mètres carrés ont été réutilisés. ». Quant à l’éclairage et au chauffage, la puissance électrique maximale délivrée, initialement de 2 200 killoWatt-heure, a baissé progressivement pour atteindre 1 800 killoWatt-heure cette année.
En chiffres
6 nocturnes cette année.
27 000 mètres carré d’exposition.
600 exposants.
12 000 salariés travaillent pour le nucléaire en Bourgogne.
3 000 personnes tenant les stands.
Militine Guinet
