Handi Market : l’insertion par l’activité économique

Les salariés de la Cuisine centrale ESAT Mutualiste « Le Mirande » seront amenés à servir des plats sur un lieu insolite : l’aéroport Dijon Bourgogne.

Lundi 8 juillet, les acteurs régionaux concernés ont présenté le futur salon Handi Market qui se déroulera, le 18 septembre prochain, à l’aéroport Dijon Bourgogne. Une première en Bourgogne-Franche-Comté.

Le concept vient de l’Ouest de l’hexagone. « Créé à la demande des acheteurs, les professionnels du secteur ont imaginé un lieu de rencontre pour un réseau d’affaire », explique Benoit Berny, chargé de mission BFC à l’Union nationale des entreprises adaptées (UNEA). En Bretagne, deux éditions ont déjà eu lieu et ont rencontré un franc succès. Les 800 exposants ont rapporté une vingtaine de prospects intéressants. « Handi Market a été co-construit avec les acheteurs – surtout publics – pour donner envie à nos réseaux de mieux s’associer », explique Benoit Berny. Ce secteur est souvent peu ou mal connu, composé de petites structures. Le salon leur offre une véritable vitrine et l’occasion de se regrouper pour créer des collectifs forts. Les représentants des secteurs adaptés et protégés qui se sont réunis pour organiser cet évènement sont l’UNEA, le réseau Adaptea, le GIE « Les ateliers de Bourgogne » et Andicat Bourgogne.

L’idée est d’organiser tous les deux ans, un évènement B2B, en alternance à Dijon et à Besançon, ancré sur le territoire, pour faciliter la rencontre des secteurs adaptés et protégés avec les acheteurs, prescripteurs achats, et responsables ressources humaines en entreprises ou collectivités.

LA PREUVE PAR L’EXEMPLE

La majorité des prestations de service sur le salon sera effectuée par les salariés des ESAT. Par exemple, les plats servis seront réalisés par le personnel de la cuisine centrale ESAT Mutualiste « Le Mirande ». « C’est la preuve par l’exemple. Nous pourrons ainsi démontrer que nous travaillons avec les mêmes certifications et exigences de qualité que les autres entreprises », souligne Benoit Berny.

À Dijon, les organisateurs ont souhaité un lieu insolite pour montrer qu’ils pouvaient surprendre. « Les contraintes sur un aéroport ne sont pas les mêmes que dans les cuisines classiques. Nous allons démontrer que nous sommes capables de nous adapter et de fournir un travail de qualité », assure Benoit Berny.

Les fonds collectés grâce à ce salon seront uniquement destinés à être réinvestis pour la prochaine manifestation ou vers une cause similaire, utile au territoire. Les acteurs ne réalisent pas de bénéfice. C’est un salon à but non lucratif. Budget total 100 000 euros.

Amandine Ibled