Enedis prévoit d’importants investissements en région

Le gestionnaire du réseau d’électricité va investir 450 M€ en Occitanie.

Enedis, gestionnaire du réseau de distribution d’électricité en France prévoit de réaliser 450 M€, d’investissements sur les cinq prochaines années en Occitanie, soit près de 160 M€ sur le seul territoire de la direction régionale Midi-Pyrénées Sud, qui englobe les départements de l’Ariège, le Gers et la Haute-Garonne. C’est ce qu’ont annoncé Stéphane Lesénéchal, directeur territorial Enedis Toulouse Métropole, et Pierre-Éric Delage chef de cabinet Enedis Midi-Pyrénées Sud, venus détailler à Toulouse le contenu du plan stratégique à cinq ans dont l’entreprise vient de se doter.

Présenté récemment aux 39 000 agents que compte cette filiale d’EDF, ce « projet industriel et humain », qui a été co-construit en interne, liste une série de huit engagements. Ils visent à la fois à améliorer le niveau de service fourni par Enedis à ses clients – l’entreprise couvre 95 % du territoire national, les 5 % restant relevant de régies –, et à accélérer sa transition écologique.

QUALITÉ DE SERVICE

Le gestionnaire du réseau d’électricité entend notamment diviser par deux le délai de raccordement au réseau des entreprises et des particuliers, aujourd’hui de l’ordre de six mois pour les seconds, grâce notamment à la digitalisation du parcours du client qui, d’ici 2023, devrait se dérouler totalement en ligne. En parallèle, l’entreprise veut améliorer « la qualité de fourniture », une préoccupation récurrente des collectivités locales concédantes. Le nouveau plan stratégique prévoit ainsi de rétablir en deux jours 90 % des clients en cas d’incident climatique majeur sur le réseau. « Un objectif ambitieux », reconnaît Stéphane Lesénéchal, sachant que dans le cadre du contrat de service public qui lie Enedis aux collectivités, propriétaires des réseaux, le délai de rétablissement est aujourd’hui fixé à cinq jours.

D’où des campagnes d’investissements lourds pour moderniser et rendre ces réseaux plus « résilients », à l’échelle nationale, l’enveloppe prévue par Enedis pour mener ces travaux s’élevant à quelque 70 Mds € jusqu’en 2035, soit plus de 4 Mds € par an, qui inclut la poursuite du déploiement des compteurs Linky, soit près d’1 Md € par an, jusqu’en fin 2021.

Pour Pierre-Éric Delage, à travers ce projet stratégique, Enedis poursuit aussi – et peut-être surtout – « un enjeu de confiance ». « Nous ne vivons pas notre monopole comme une garantie », précise-t-il avant d’ajouter : « nous voulons conserver, consolider, voir pour certains, reconquérir la confiance de nos clients », afin de devenir assure-t-il, « le service public préféré des Français. ».