En garde

Edito

Le plafond verre est-il en train de se fissurer? On voudrait le croire avec la nomination d’une ministre allemande à la tête de la Commission européenne et la promotion de la directrice générale du FMI à la présidence de la BCE. Deux femmes qui accéderont (si le parlement l’approuve) aux « top jobs européens ». Mais déjà, s’agissant de la seconde, on nous met en garde : elle n’est pas économiste – elle est juriste de formation, personne n’est parfait ! – et n’a « aucune expérience de banquier central ». Et pour cause : dans la longue histoire de ces institutions dans les principaux pays de l’Union, on chercherait en vain la moindre trace d’une femme à ce poste… D’autres s’inquiètent : en cas de crise, aura-t-elle « l’autorité intellectuelle nécessaire » ? Car même si on loue sa capacité à négocier, sa bonne réputation à l’international, le fait qu’elle ait été plusieurs fois ministre et passé huit ans à la tête du FMI ne semble pas suffire à faire d’elle LE candidat idoine. Pour se rassurer, d’aucuns rappellent qu’elle pourra s’appuyer sur un aréopage de conseillers et d’experts.

Ouf! On a eu peur…