Élargir l’accès à l’apprentissage par l’innovation

Cité Apprenti.e est un projet ambitieux, fruit d’un consortium public/privé rassemblant l’École des métiers, Creativ’, la Mission Locale, TalentCampus et la société Manzalab spécialiste de « l’experiencing ». Retenu par l’État dans le cadre de l’appel à projets (AAP) national Prépa apprentissage #Démarretastory, ce projet innovant est soutenu par ce dernier à hauteur de 900.000 euros sur deux ans.

Lancé en novembre dernier dans le cadre du Plan d’investissement dans les compétences (PIC), Cité Apprenti.e a pour objectif d’offrir aux jeunes qui ont des difficultés d’accès à la voie de l’apprentissage un accompagnement spécifique les préparant à intégrer une formation en alternance exigeante et à intégrer le monde de l’entreprise. Ce programme trouve sa spécificité dans le recours à des expérimentations innovantes pour permettre aux jeunes de gagner en maturité et en employabilité. Le projet Cité Apprenti.e s’articule autour de deux enjeux majeurs : amener vers l’apprentissage des publics en difficulté qui n’ont pas envisagé cette orientation ou bien qui en sont éloignés, et pousser les entreprises à s’ouvrir à des publics éloignés de leurs critères traditionnels de recrutement et les appuyer dans leur intégration.

Cité Apprenti.e s’inscrit dans le cadre d’un partenariat avec Pôle emploi et Randstad et fait l’objet d’un soutien financier de 50.000 euros du groupe Randstad et de l’institut Randstad.

Il s’agit d’une préparation à l’entrée en apprentissage destinée à un public âgé de 16 à 29 ans et aux personnes ayant un statut de travailleur handicapé qui ont le projet d’intégrer une formation par alternance dispensée au sein de l’École des Métiers (créations artistiques, alimentation, vente et commerce, automobile, hôtellerie-restauration, tourisme et optique). Vingt sessions de trois ou quatre semaines sont prévues sur deux ans avec un objectif de 150 contrats signés en direction des jeunes éloignés de l’emploi. « Il s’agit de développer des parcours personnalisés qui prennent appui sur l’appétence des jeunes pour le digital et les expériences nouvelles (serious game, réalité virtuelle, théâtre, vidéo 360…), pour créer chez eux une prise de conscience et une envie d’implication », développe Fabrice Rey, directeur de Créativ’21. « Par la réalité virtuelle notamment, nous projetons, sans risque et de manière ludique, ces publics peu habitués au monde de l’entreprise dans les notions de professionnalisme, de relation avec le client… Une fois touchés par la démarche, ils peuvent renforcer leur découverte par une immersion sur notre plateau technique, être accueillis en stage par une entreprise, jusqu’à la signature d’un contrat d’apprentissage », ajoute Alain Tomczak, directeur de l’École des Métiers à Longvic.