Ecophyto II + : donner la priorité aux territoires

Le préfet Pierre-Étienne Bisch, coordinateur interministériel du plan Ecophyto II +, entouré de son équipe et des délégations régionales, était présent, à la Maison régionale de l’innovation à Dijon pour présenter son plan d’action. (Photo : JDP)

Mercredi 9 juillet, le préfet Pierre-Étienne Bisch, coordinateur interministériel du plan Ecophyto II +, était présent à la Maison régionale de l’innovation à Dijon, pour présenter son plan d’action en région.

Première étape du tour de France du préfet : La Bourgogne-Franche-Comté. Pierre-Étienne Bisch, coordinateur interministériel du plan Ecophyto II + s’est donné pour mission d’aller à la rencontre des 13 régions dans les prochains mois, afin de faire remonter les problématiques différentes que rencontrent les agriculteurs de chaque territoire. Il doit rendre sa feuille de route au Président de la République fin octobre. « L’État est légitime et doit affirmer sa forte ambition, mais il y a une nécessité de redescendre au niveau régional afin de s’assurer que tous les acteurs soient volontaires et aillent dans le même sens », souligne ce dernier. Le gouvernement a confirmé son ambition de réduire les produits phytosanitaires de moitié d’ici 2025 et de sortir du glyphosate pour une majorité d’usages d’ici fin 2020. C’est un engagement ambitieux car le glyphosate tient une place importante dans l’agriculture. Il reste l’un des désherbants les plus répandus. « Depuis le premier plan Ecophyto, l’achat des produits phytosanitaires n’a cessé d’augmenter. Il y a donc un problème ! », constate Pierre-Étienne Bisch. Le préfet souhaite mettre au point une nouvelle stratégie en définissant les priorités de chaque région, avec une marge de manœuvre pour les acteurs locaux qui connaissent le terrain.

PRIORITÉS DE LA FEUILLE DE ROUTE RÉGIONALE

Trois axes de travail ont été identifiés pour réduire l’usage des produits phytosanitaires en Bourgogne-Franche-Comté : mieux connaître les impacts des produits phytos utilisés en capitalisant les données et les connaissances que l’on a déjà et en acquérir de nouvelles ; agir sur les pratiques d’usages des professionnels en identifiant les freins aux changements et en produisant des références locales de systèmes économes et performants ; accompagner les collectifs d’agriculteurs dans la transition vers l’agro-écologie et faciliter le déploiement des filières économes en intrants (chanvre, soja, luzerne) ; former et communiquer sur l’usage des produits phytopharmaceutiques et sur les alternatives lorsque les produits sont interdits, notamment en zones non agricoles. « La Côte-d’Or peut être pionnière pour la mise en œuvre de l’agro-écologie et produire une agriculture en phase avec les attentes des citoyens », assure Didier Martin, député de la Côte-d’Or.