E2C un réseau presque majeur mais déjà mature

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Créée il y a 17 ans à Châlons-en-Champagne, l’École de le 2e Chance (E2C) se dote d’un nouveau logo pour accompagner la nouvelle dynamique d’un réseau devenu national avec près de 130 sites partout en France.

Fondé en 2005 à l’occasion d’un programme européen sous la houlette d’Édith Cresson, alors Commissaire Européen à l’Éducation, le Réseau de l’École de la 2e Chance a, comme ses stagiaires, bien grandi. Piloté depuis son siège de Châlons-en-Champagne par son président historique Alexandre Schajer, il compte aujourd’hui une cinquantaine d’écoles à son actif. Un succès qui nécessite également une forme de réorganisation en interne pour assurer cohérence et optimisation d’une identité visuelle harmonieuse entre les quelque 130 sites répartis sur l’ensemble du territoire national. « À l’occasion de notre réorganisation et de notre changement de gouvernance en début d’année 2019, nous avons aussi décidé de nous doter d’un nouveau logo»,explique Florian Mouchel, délégué territorial E2C Champagne-Ardenne. Depuis le 1er janvier 2019, une nouvelle gouvernance a en effet été mise en place en région, pilotée par Alméa Formations Interpro, en partenariat avec les Aubois de Yschools et les Ardennais du CFPPA de Rethel, afin notamment de faire face à l’arrivée annoncée de la réforme de la formation qui entrera en vigueur au 1er janvier 2020. « En tant qu’acteur de la formation professionnelle, c’est une réforme que nous suivons de très près pour répondre aux attentes de plus en plus fortes de nos partenaires, en termes d’efficience et de performance », précise le délégué territorial. Subventionné en grande majorité par des fonds publics (Région Grand Est, État, Europe…) mais aussi par la taxe d’apprentissage, le réseau E2C Champagne-Ardenne(4,5millions d’euros de budget, 70 collaborateurs) s’apprête donc à entrer dans une nouvelle ère, placée sous le signe de la maturité.

« Nous accueillons plus de 900 jeunes de 16 à 25 ans chaque année. La grande majorité d’entre eux de ces stagiaires n’a pas de qualification ni de diplôme, puisque 75% n’ont pas validé leur niveau V (CAP ou BEP). Notre objectif est de les intégrer tant socialement que professionnellement en les emmenant vers une qualification professionnelle ».

PROJETS PROFESSIONNELS ET CITOYENNETÉ

Après une période d’essai de six semaines, les jeunes accueillis sur la base du volontariat suivent un parcours de six à sept mois au sein de l’E2C. Découverte d’un métier pour ceux qui disposent déjà d’un projet professionnel, mais aussi travail sur le savoir-être, sur les codes sociaux de l’entreprise (ponctualité, assiduité, respect des consignes…), sans oublier sur l’environnement socio-culturel global, figurent parmi les matières abordées en alternance avec l’accueil en entreprise.

Florian Mouchel : « En 2018, pas moins de 1011 entreprises ont accueilli un stagiaire dans leurs locaux. Et ils sont aujourd’hui plus de 12 000 « anciens » à être passés par le réseau E2C Champagne-Ardenne avec un taux d’insertion supérieur à 55% ».

Dans le cadre de son nouveau modèle, le réseau suit aussi en permanence et de très près les besoins de ses stagiaires afin de les accompagner de manière la plus efficiente possible. « L’illétrisme est une des difficultés auxquelles sont confrontés de nombreux stagiaires par exemple. Un quart de nos jeunes sont des ruraux, 72% n’a aucune expérience professionnelle et 98% d’entre eux ne dispose pas du permis de conduire », souligne le délégué territorial qui met en place en 2019 des financements du Code de la route en partenariat avec le groupe La Poste. De quoi améliorer la mobilité, dont le défaut est souvent synonyme d’exclusion. « De manière générale, nous travaillons beaucoup sur la citoyenneté. En 2019, notre fil rouge est le vivre ensemble. L’objectif de l’École de la 2e Chance c’est qu’ils puissent avant tout, quel que soit leur parcours, s’épanouir en tant que citoyens ».

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