Olivier Le RoyDu CAC 40 à la Cité des Vins

Depuis le 2 septembre 2019, Olivier Le Roy a rejoint le projet de Cité des Vins et des Climats de Bourgogne en qualité de directeur d’exploitation.

Après une première carrière dans le conseil auprès d’entreprises du CAC 40, le jeune Parisien s’est installé en Bourgogne pour construire une famille et ouvrir des chambres d’hôtes. Sa passion pour la nature, la culture et la gastronomie le mène aujourd’hui à prendre la direction de l’exploitation de la future Cité des Vins et des Climats de Bourgogne.

Lui-même n’aurait certainement pas pensé un jour quitter sa ville natale et son fief familial. Pourtant, sa riche histoire l’a mené du jour au lendemain sur le chemin la Bourgogne Franche-Comté, une région qu’il affectionne aujourd’hui particulièrement. Parisien depuis trois génération, Olivier Le Roy est l’aîné d’une fratrie de quatre garçons. « Mon père était professeur d’anglais et ma mère institutrice. Des parents qui ont toujours été très attentifs à donner un cadre propice aux études… Une vie somme toute relativement stable, se souvient-il. Peu de place était laissée à la créativité et à l’originalité… Une sorte de train-train routinier où la culture était toujours présente, l’apprentissage au cœur et où nous étions finalement heureux ». La culture et les voyages ont toutefois occupé une place prépondérante dans son enfance. « J’ai toujours pris beaucoup de plaisir à apprendre. Je suis très curieux et j’ai une réelle soif de découvrir. » Toutefois, arrivé aux études supérieures, Olivier Le Roy a eu du mal à s’orienter. « Je me suis finalement construit comme un généraliste. Et, de manière très surprenante, mes parents ont bien été incapable de me conseiller. Ma mère rêvait d’une grande école, elle avait entendu parler de Sciences Po. J’ai donc tenté ma chance et j’ai intégré Sciences Po Paris où je me suis réellement épanoui.» Après une première spécialisation dans l’international et une seconde en section européenne, le jeune diplômé a fait le choix de poursuivre avec une année Erasmus en passant cinq mois en Belgique et cinq mois en Espagne. « Je me suis vraiment épanoui à faire plein de choses différentes avec des gens de nationalités différentes, en étudiant dans une autre langue et en voyageant tous les week-end. » À son retour de cette année d’études à l’étranger et alors que son père était entre temps décédé de la maladie de Charcot, il a souhaité rester à Paris pour aider sa mère. « J’avais fait un stage chez Air France à Londres, dans le cadre de mes études à Sciences Po. J’ai finalement intégré un troisième cycle d’études dans les transports internationaux à La Sorbonne qui m’a mené à faire un nouveau stage chez AeroMexico, au Mexique », complète-t-il. Après être resté un temps au Mexique pour voir du pays, Olivier Le Roy est finalement rentré faire son service militaire, trois mois dans l’État-major de l’Armée de l’Air et sept mois dans l’associatif.

LES PRÉMICES DU CONSULTING

« J’ai voulu, un temps, travailler dans le transport aérien, mais ce secteur était en crise. Et j’ai entendu parler de postes dans le conseil. J’ai finalement intégré Andersen Consulting, une grande boîte américaine de conseil, à Paris, aujourd’hui connue sous le nom d’Accenture. » Après sept années au chevet des plus grosses entreprises du CAC 40, Olivier Le Roy a décidé de demander un congés création d’entreprise. « Avec mon épouse, nous avions de très belles situations, mais des travaux très prenants sur Paris. Nous avions l’impression que nous vivions une vie superficielle, même si nous avions tous les moyens de s’épanouir… Nous n’arrivions pas à construire une famille », confie-t-il. La Bourgogne Franche-Comté est ainsi devenue leur terre d’accueil. Après avoir posé leurs valises dans l’Yonne, ils ont décidé d’ouvrir des chambres et tables d’hôtes. « Ce que nous ne savions pas, c’est que le jour où nous avons vendu notre appartement parisien pour emménager quatre jours plus tard dans notre nouvelle maison et démarrer les travaux, ma femme est tombée enceinte… L’heureux évènement tant attendu depuis quatre ans à Paris s’était certainement déclenché le jour de la vente de notre appartement parisien », se souvient-il.

UNE VIE EN ITINÉRANCE

Après une année de travaux et quatre mois d’ouverture, les jeunes parents ont toutefois préféré arrêter l’activité tables d’hôtes pour ne conserver que les chambres d’hôtes. « J’avais, en parallèle, pris un travail d’expert auprès de la commission européenne, à Bruxelles. Deux sessions dans l’année pour faire des évaluations techniques et pédagogiques de dossier de demandes de subventions pour des projets trans-européens. » Après cela et parce que la Cour de justice européenne a fini par condamner la Commission européenne de déléguer cette mission régalienne, Olivier Le Roy a repris son poste au sein d’Accenture. « Mon congés création d’entreprise se terminait. J’ai pu reprendre avec une partie de la semaine en télétravail et quatre jours à Paris. » Des projets externes aux projets internes, Olivier Le Roy a finalement réussi à revenir en Bourgogne, après une formation HEC de direction d’une “business unit” « pour passer du conseil au côté client ». C’est à la sortie de cette formation qu’il obtient son premier emploi sur la région. « J’avais rencontré Christophe Avena à HEC qui m’a demandé de travailler avec lui à la création, au sein du CHU de Dijon, de U-Seem, une nouvelle entité semi-publique, semi-privée, autour de la simulation sur des mannequins haute définition pour la formation des jeunes médecins », détaille-t-il. À l’issue de ce projet et parce que le CHU de Dijon a été placé sous tutelle de gestion, il n’a pas continuer de travailler avec l’établissement. « Je me suis un temps intéressé au milieu hospitalier et je me suis finalement tourné vers le retail. Nous avions entre temps eu deux autres enfants, tous nés à Semur-en-Auxois, de vrais bourguignons. J’ai donc accepté un poste chez Schiever, à 20 kilomètres de notre maison de famille. » Après une seconde expérience dans le retail avec un retour à Paris, c’est sans aucune hésitation qu’Olivier Le Roy a décidé de tout abandonner pour revenir définitivement auprès de sa femme et de leurs trois enfants. « J’aspirais aussi à avoir des sujets plus proches de mes passions. Depuis des années, je regardais avec attention tout ce qu’il se passait, notamment la Cité internationale de la gastronomie à Dijon, confie-t- il. Par le hasard des rencontres, Pascal Seguin, du Medef, m’a conseillé de contacter une ou deux personnes dans le milieu du vin et j’ai finalement rencontré Christian Vannier quelques jours après avoir découvert, par hasard, une annonce du cabinet Michael Page pour un poste dont j’ai rapidement compris qu’il s’agissait de celui de directeur d’exploitation de la future Cité des Vins et des Climats de Bourgogne ». Un poste qu’il a décroché, « sans être un expert du tourisme ni un professionnel du vin, mais par passion et avec détermination ».

Parcours

1973 Naissance, le 27 mars, à Paris.
1998 Olivier Le Roy intègre le cabinet parisien Andersen Consulting.
2005 Il s’installe dans l’Yonne avec sa femme et leur première fille.
2007 Il reprend son poste à Paris au sein d’Accenture.
2011 Olivier Le Roy obtient son premier emploi en Bourgogne Franche-Comté au sein du CHU de Dijon.
2019 Après trois années chez Schiever et quatre chez Univers Retail, il prend la direction de l’exploitation de la future Cité des Vins et des Climats de Bourgogne.