Spécialiste de la couverture, de l’ossature bois et de la plomberie-chauffage, l’entreprise châlonnaise s’engage dans le développement durable.
Responsable d’émissions de CO2 mais aussi générateur de nombreux déchets sur les chantiers, le monde du bâtiment peut et doit mieux faire selon Christophe Driget, dirigeant de l’entreprise éponyme à Châlons-en-Champagne. Son activité (70 % de couverture mais aussi de la plomberie-chauffage, de la charpente et de l’ossature bois) se porte bien avec entre 3 et 4 M€ de chiffre d’affaires par an, aussi bien auprès des collectivités, des organismes logeurs que des particuliers.
« Nous avons par exemple réalisé la couverture du marché couvert de Châlons, travaillé sur la réfection de l’Hôtel de Région ou encore le nouveau bâtiment de la fédération de la chasse… », cite-t-il tout en précisant que s’il arrive aussi à Driget de sortir du bassin châlonnais pour des chantiers à Reims ou Vitry-le-François, l’entreprise reste principalement dans un rayon d’une heure de trajet.
DÉMARCHE ENVIRONNEMENTALE
Le patron ne se plaint donc pas de la conjoncture économique et il souhaite faire de l’environnement un axe différenciant, quitte à devoir expliquer à ses clients pourquoi cela peut coûter un peu plus cher. À la tête de l’entreprise (40 salariés) créée par son père et son oncle en 1964, Christophe Driget applique en effet ses convictions personnelles dans la société familiale où il travaille avec son épouse, Céline. « Nous faisons de la voile pendant nos vacances et nous constatons la pollution marine, un sujet sur lequel nous avons d’ailleurs échangé avec le navigateur Roland Jourdain qui a créé le fonds Explore. Sur terre, nous ne faisons même plus attention à toute la pollution qui nous entoure », déplore le chef d’entreprise.
PARTICIPATION DES SALARIÉS
Certifiée RGE (Reconnue Garant de l’Environnement), la société marnaise explique privilégier l’efficacité énergétique depuis plusieurs années par le choix d’équipements ou de matériaux vertueux, mais elle souhaite aller plus loin. Elle s’est ainsi engagée dans le label EnVol (Engagement Volontaire de l’entreprise pour l’environnement) et a élaboré un plan d’actions. « C’est un projet fédérateur mené avec nos collaborateurs. Nous avons mis en place des groupes de travail avec des volontaires. Pour compenser les difficultés de recrutement, nous recrutons des apprentis que nous formons à nos métiers. Nous avons une équipe jeune, avec une moyenne d’âge d’une trentaine d’années dont beaucoup ont débuté chez nous, mais certains n’avaient aucune sensibilisation à l’environnement », indique Christophe Driget.
Du symbolique (création d’un potager sur le toit de la société) aux problématiques concrètes du quotidien, quarante actions ont été identifiées. « Dans notre filière, les fournisseurs doivent en théorie reprendre les déchets. En pratique, c’est plus compliqué. Nous avons donc décidé d’imposer le tri des matériaux sur nos chantiers et de gérer aussi les fournitures et déchets de bureau », annonce-t-il. Driget s’affiche ainsi comme un Artisan Engagé Déchets, une charte créée par la Capeb. En terme de matériaux biosourcés, l’utilisation du chanvre pour l’isolation devient une solution plus écologique pour l’entreprise qui compte récupérer l’eau de pluie dans ses locaux. Prochaine étape, obtenir la certification PEFC sur l’utilisation de bois issus de ressources responsables.
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