Douze lauréats couronnés par le Réseau Entreprendre

Douze lauréats de la jeune génération d’entrepreneurs ont été récompensés par le Réseau Entreprendre. (Photo : Nastasia Desanti)

Le Réseau Entreprendre Champagne Ardenne fort de 200 chefs d’entreprise cadres dirigeants et partenaires bancaires, accompagne financièrement et humainement les nouveaux entrepreneurs.

«Pour créer des emplois, il faut créer des entrepreneurs ». C’est ce leitmotiv qui guide les acteurs du Réseau Entreprendre. Composé à 100 % de chefs d’entreprise bénévoles, le réseau a contribué à la création de 100 000 emplois au niveau national. En Champagne-Ardenne, mille emplois ont été créés et/ou sauvegardés. Pour les jeunes entrepreneurs, l’accompagnement du réseau est indispensable. Matthieu Samson, jeune créateur de Moodyx, société basée dans l’Aube qui apporte des outils de communication aux collectivités pour optimiser leur contenu touristique, compte déposer un dossier : « On est à un stade de projet où on a fait l’étude de faisabilité. On a tout le cahier de charges, maintenant ce qu’on souhaite, c’est de rentrer dans un réseau pour être accompagné sur le moyen terme à travers des challenges, avec un parrain ». Pour lui, il est nécessaire aujourd’hui, dans le monde entrepreneurial et concurrentiel de ne pas être seul. « C’est bien de pouvoir avoir l’expérience des chefs d’entreprise pour éviter de faire les mêmes erreurs ». Cet accompagnement, financier et humain, a permis aux douze lauréats de cette année de concrétiser leur projet de reprise ou de création dans des conditions optimales. Le financement octroyé par Réseau entreprendre varie de 10 000 à 50 000 € et permet d’abonder les fonds propres. Le montant moyen des prêts accordés est d’environ 30 000 €. Le parrain de la promotion de cette année, le créateur de Coyote (système européen d’avertissement de localisation de zone de danger par échange d’information entre utilisateurs), Fabien Pierlot, sparnacien de naissance, souligne quant à lui : « Si j’avais écouté les gens autour de moi, je n’aurais jamais créé mon entreprise. J’aurais aimé avoir des personnes pour me guider, me conseiller. Ce que j’ai fait, c’est que je les ai intégrées au capital de la société ». Coyote c’est aujourd’hui, 140 millions d’euros de chiffres d’affaire, 400 salariés et 4 millions d’utilisateurs partout en Europe. Les boitiers sont fabriqués en France, à destination des particuliers et des constructeurs.
« C’est tellement motivant et excitant de créer une entreprise que je le souhaite à tout le monde », s’enthousiasme Fabien Pierlot. « Il faut toujours se remettre en question mais aussi savoir s’entourer, d’où la nécessité d’un organisme comme Réseau Entreprendre ».

DES CRÉATIONS D’ENTREPRISES

Côté création, Louis Tarteret a créé son entreprise O’Bobois en 2018 qui s’occupe de créer des alternatifs en chêne, pour les vignerons, afin de complexifier le vin et d’apporter de la rondeur. Les molécules du morceau de bois chauffé dans un four deviennent odorantes et trempées dans le vin, apportent des qualités gustatives en arômes. Aujourd’hui, l’entreprise compte six salariés et envisage d’embaucher une à deux nouvelles personnes.
« Le réseau m’a permis d’anticiper les futurs challenges auxquels ma société allait être confrontée ». D’autres problématiques ont été abordées comme le problème de recrutement sur certain secteur. Pour l’entreprise Smac, spécialisée dans la réalisation par enlèvement de matière de pièces mécaniques de précision, le recours à Réseau Entreprendre a été utile pour gérer le fait que les carnets de commandes étaient plein mais que la main d’œuvre n’était pas disponible. « Dans nos secteurs, la grosse difficulté c’est le recrutement. Ce qu’on a essayé d’apporter à Tanguy Rondot, repreneur de la société, c’est de la sérénité et de ne pas paniquer », livre Bruno Caille, accompagnateur. « Sur les premières semaines de la reprise, trois ou quatre personnes sont parties avec un carnet de commandes plein. Il n’y avait pas de soucis de production ou de clientèle, mais un souci de pérenniser ce qui avait été construit avant ».

Aujourd’hui, la conviction qui est portée par le réseau, c’est que la responsabilité des entreprises ne s’arrête pas à la sortie de son activité mais qu’il y a aussi une volonté d’être acteur du développement du territoire, en parrainant d’autres société.