Dijon, métropole des industries de la santé

Les chiffres clés de la filière santé dijonnaise.

D’après le dernier rapport d’activité du Pôle des entreprises de santé en Bourgogne Franche-Comté, BFCare, le bassin d’emploi de Dijon reste le premier pôle des industries de santé de la région, avec une centaine d’entreprises, 1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires et 4.000 emplois. « La relève est assurée ! », s’enthousiasme Patrick Alexandre, président de BFCare.

Le pôle BFCare et Dijon métropole ont lancé, en 2019, l’actualisation de la cartographie de la filière santé. Les résultats de l’étude conduite par le cabinet In Extenso démontrent l’importance stratégique et la vitalité de l’écosystème santé du bassin d’emploi dijonnais, comme le souligne le rapport d’activité du pôle des entreprises de santé en Bourgogne Franche-Comté. Une dynamique équilibrée, portée conjointement par des industriels d’envergure internationale, une recherche publique reconnue et des start-up positionnées sur des innovations prometteuses. Cette filière santé revendique en effet quatre domaines d’excellence représentés par des expertises et des projets emblématiques publiques et privés tournés vers l’avenir et une croissance significative de plus de 6 % par an en moyenne de son chiffre d’affaires. « Je voudrais souligner, encore une fois, la place occupée par la santé à Dijon métropole avec une centaine d’entreprises. La filière allie des acteurs très engagés dans la compétition internationale et de nombreuses start-up assises sur des concepts très prometteurs. Les fondamentaux sont là, la relève est assurée ! », observe Patrick Alexandre, président du pôle BFCare.

UNE FILIÈRE SANTÉ DYNAMIQUE

Premier pôle des industries de santé de Bourgogne Franche-Comté, la filière santé concentre à Dijon et dans ses alentours immédiats 60 % du chiffre d’affaires réalisé par la filière dans la région (deux milliards d’euros). En effet, une centaine d’entreprises réalisent ensemble un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros avec 4.000 emplois qualifiés sur le bassin de Dijon métropole. Cette filière représente d’ailleurs près de 24 % de l’emploi industriel sur la métropole et plus de 3 % de l’emploi global, d’après les dernières données collectées par l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) et l’Urssaf au quatrième trimestre 2019. BFCare complète que 90 % des acteurs publics et privés de la filière santé sont actifs dans quatre spécialités, à savoir : la médecine de précision et les thérapies personnalisées, la rééducation et la réadaptation physique et cognitive, la prise en charge du patient à domicile, le process et la sécurité des produits de santé. « Cette focalisation stratégique est issue de la dynamique historique de la filière santé », explique le pôle BFCare. Les services de recherche et développement des petites et moyennes entreprises et des grandes entreprises, ainsi qu’une trentaine de start-up et plus de 800 chercheurs engagés dans la recherche académique et hospitalo-universitaire constituent un écosystème d’innovation dynamique. Ainsi le territoire de Dijon métropole est armé pour prendre toute sa part dans la santé du futur. D’ailleurs, les investisseurs ne s’y trompent pas, les quatre levées de fonds d’amorçage et les trois introductions en bourse réalisées depuis moins de dix ans montrent l’attractivité du territoire. Les services de la métropole dijonnaise avaient même calculé une croissance de 62 % des effectifs en recherche et développement de la filière santé sur les dix premières années du 21e siècle.

DES PROJETS PROMETTEURS

Enraciné de longue date à Dijon et porté par les locomotives internationales, l’écosystème santé dijonnais est significativement plus développé qu’au sein d’autres bassins d’emploi comparables. Le bassin métropolitain a la caractéristique de reposer de manière équilibrée sur deux piliers, dont l’un ou l’autre fait souvent défaut dans les contextes benchmarkés par l’étude : une recherche académique et hospitalo-universitaire de qualité et des entreprises industrielles leaders européens. C’est donc l’alliance de ces deux piliers à travers des collaborations exemplaires, la mutualisation de ressources et de nombreuses passerelles entre les deux univers qui garantit à la filière sa performance économique continue, tournée vers l’innovation utile. Porté par Dijon métropole, le Technopôle Santé développera demain ce potentiel. Il met en effet en réseau les acteurs privés, représentés par le pôle BFCare et les principaux acteurs de la recherche publique en santé, comme le CHU Dijon Bourgogne, le Centre Georges-François Leclerc (CGFL) et l’université de Bourgogne.

Le pôle BFCare a d’ores et déjà identifié un certain nombre de projets reposant sur des collaborations exemplaires public-privé. Entre autres exemples, dans le domaine de la médecine de précision et des thérapies personnalisées, le projet Imappi est conduit par la société MR solutions, sous la direction du CGFL et en association avec l’université de Bourgogne Franche-Comté et les membres de Pharm’image, l’objectif étant de développer un prototype d’appareil préclinique d’imagerie TEP-IRM. De son côté, la société dijonnaise Oncodesign souhaite développer un module technologique, Oncosnipe, pour orienter très tôt la recherche et le développement de solutions thérapeutiques en direction des patients résistants ou insensibles. Enfin, le groupe Urgo travaillerait sur un projet européen, Medilight, consistant en un système de luminothérapie intelligent pour la cicatrisation des plaies chroniques. Le pôle BFCare cite aussi les projets Maami, Jambe Bionique, Corsin et Liga2bio, ainsi que le projet ReadapTIC mené par le CHU Dijon Bourgogne, pour ce qui est de la rééducation et de la réadaptation physique et cognitive. Concernant la prise en charge du patient à domicile, sont mis en avant les projets eTICSS mené par l’ARS Bourgogne Franche-Comté pour améliorer les parcours de santé grâce aux services numériques, Télé-AVC et Diva. Enfin, le projet Powder ON, initié par l’Unité mixte de développement professionnel continu en santé (UMDPCS), le groupe IMT et le pôle BFCare, illustre l’activité process et sécurité des produits de santé. Il s’agira en effet de développer un centre de développement et de formation dédié à la technologie des poudres pharmaceutiques.

pole-bfcare.com

Patrick Alexandre, président du pôle BFCare.

Le projet Imappi conduit par la société MR solutions, sous la direction du CGFL et en association avec l’université BFC et les membres de Pharm’image, qui vise à développer un prototype d’appareil préclinique d’imagerie TEP-IRM.

Le projet ReadapTIC mené par le CHU Dijon Bourgogne, pour la rééducation et de la réadaptation physique et cognitive.