Dijon inaugure l’Espace André Gervais

Entouré des différents acteurs du projet, François Rebsamen a inauguré le nouvel espace André Gervais, dans le quartier de la Fontaine-d’Ouche.

Une maison de la tranquilité locale vient d’ouvrir en lieu et place de l’ancien commissariat du quartier de la Fontaine-d’Ouche.

Un nouveau lieu a ouvert à Dijon, l’Espace André Gervais. Un hommage à cet ancien adjoint au maire, vice-président de Dijon métropole et conseiller départemental, décédé prématurément en juillet 2017. Au cœur de son quartier de prédilection La Fontaine-d’Ouche, à l’angle du boulevard Bachelard et de la rue Maurice Maréchal, ce nouvel espace est aussi appelé maison de la tranquilité locale. C’est donc en toute logique que ce nouveau lieu a pris la place des anciens locaux du commissariat de police de quartier. « Beaucoup d’habitants me demandaient pourquoi on laissait ce lieu fermé. Le directeur de la police me donnait pour argument qu’il valait mieux avoir des agents sur la voie publique que dans les bureaux », confie François Rebsamen. Pour le maire de Dijon et président de Dijon métropole, « ce lieu a marqué la vie de ce quartier ».

UN ESPACE PENSÉ AVEC ET POUR LES HABITANTS

« Après avoir échangé avec les habitants du quartier, on a plutôt choisi de le rouvrir sous une autre forme », explique Nathalie Koenders. « Un lieu un peu innovant qui existe déjà dans d’autres villes », complète la première adjointe au maire de Dijon en charge notamment de la tranquilité publique, qui sera « un lieu d’accueil, d’écoute, de conseil et d’orientation ». « C’est un service supplémentaire qu’on offre aux Dijonnais », souligne-t-elle. Les habitants trouveront ainsi une nouvelle offre de services de proximité complémentaire des autres lieux publics d’accueil et d’écoute existants.

DES ASSOCIATIONS AU SERVICE DES HABITANTS DU QUARTIER

Ouvert du lundi au vendredi, de 9 à 12 heures, cet espace a plusieurs finalités. Lieu d’accès aux droits, les Dijonnais seront accueillis, conseillés et orientés par des professionnels. Ils pourront bénéficier de l’accompagnement d’un écrivain public en cas de difficultés administratives le lundi et le jeudi et rencontrer un conciliateur de justice le mardi. Un service d’aides aux victimes sera aussi proposé. Ces dernières pourront ainsi déposer des pré-plaintes grâce au matériel informatique mis à disposition sur place et rencontrer un travailleur social. Plusieurs associations seront aussi présentes, notamment France Victime 21 le mercredi, l’Antenne municipale et associative de lutte contre les discriminations (Amacod) le jeudi et le Centre national d’information sur les droits des femmes et des familles (CNIDFF) le vendredi. Enfin, les élus en charge de la tranquilité publique tiendront des permanences pour rencontrer les habitants, et des agents de la police municipale et de la police nationale seront aussi présents tous les jours pour répondre aux questions des intéressés. « C’est un véritable service public qui aura pour objectif de servir tous les publics », ajoute Nathalie Koenders.

UN QUARTIER PAS PLUS SENSIBLE QU’AILLEURS

Pour Frédéric Sampson, directeur de cabinet du Préfet de la région Bourgogne-Franche- Comté, « ce nouvel outil de cogestion de la sécurité est le fruit d’un travail collaboratif entre l’État et les collectivités locales, au cœur de la sécurité du quotidien voulu par le gouvernement actuel ». « Un outil très intéressant pour nous que nous voyons surtout comme un point de contact entre la population et la police municipale et nationale », confie Bruno de Bartolo. Selon le commissaire et directeur adjoint de la sécurité publique, « le quartier ne représente que 6 % du total de nos interventions. De plus, 31 % d’entre elles concernent des nuisances et des troubles à l’ordre public et 26 % sont pour des différends familiaux ou de voisinage ».

Durant cette présentation, François Rebsamen s’est prononcé quant à la fermeture de l’ancien commissariat de police. La faute à la politique de Nicolas Sarkozy, souligne-t-il en illustrant : « Sous sa présidence, 10.000 postes de pol ciers ont été supprimés ». Et de rajouter que « François Hollande n’a réussi à en recréer que 8.000 ».