Dijon fiabilise son alimentation en eau potable

Inauguration de l’usine Henri Vanier en présence de Marie-Ange Debon, directrice générale de Suez France et de François Rebsamen, maire de Dijon, président de Dijon Métropole.

Vendredi 22 mars, Suez inaugurait en partenariat avec Dijon Métropole, la première usine d’eau potable par ultrafiltration sur le territoire.

L’usine, implantée boulevard du Chanoine Kir, a été baptisée Henri Navier, en hommage à ce célèbre ingénieur et mathématicien dijonnais. Sa construction permet de relancer l’exploitation de la source de Morceuil, arrêtée en mars 2013 suite à des pollutions physicochimiques et bactériologiques. Cette deuxième source historique de Dijon Métropole après le Val Suzon et ce dès 1905, est une source naturelle de sol très calcaire, située entre les communes de Fleurey-sur- Ouche et Pont-de-Pany, qui alimente Dijon grâce à une canalisation de plus de 16 kilomètres.

Afin que Morceuil puisse à nouveau approvisionner la capitale régionale, et après trois ans d’études, Dijon Métropole et Suez ont conjointement dévoilé la plaque portant le nom d’Henri Navier à l’entrée de l’usine. « Grâce à notre innovation, nous sommes capables de traiter ces pollutions. Ce qui nous permet de fiabiliser l’alimentation de la métropole », souligne Marie-Ange Debon, directrice générale de Suez France. Désormais, Dijon dispose d’une cinquième unité de production d’eau potable (après Poncey-lès-Athée, Marsannay-la-Côte, Longvic, Chenôve). « Au-delà des 23 communes de la métropole c’est toute l’aire urbaine qui est aujourd’hui desservie directement, soit plus de la moitié de la population de la Côte-d’Or », précise François Rebsamen, maire de Dijon, président de Dijon métropole.

UNE EAU POTABLE DE TRÈS BONNE QUALITÉ

Première usine d’ultrafiltration de la métropole, Henri Navier représente une technologie en plein essor dans le traitement des eaux. Celle-ci consiste à utiliser une membrane tubulaire pour arrêter physiquement tous les éléments dont la taille dépasse une valeur limite de 0,02 micron, tout en préservant la minéralité de l’eau. « C’est 300 fois moins épais qu’un cheveu ! », précise Walter Meyer, directeur métiers et performance pour la région Est chez Suez. « Ce procédé de production assure une eau potable de très bonne qualité », confirme Marie-Ange Debon. Sur les trois dernières années, le partenariat public/privé entre Dijon Métropole et Suez a permis d’économiser un million de mètres cubes d’eau (sur une consommation annuelle de 20 millions de mètres cubes).

Il se trouve également que le prix de l’eau et de l’assainissement à Dijon est en baisse : pour une consommation moyenne de 120 mètres cubes, le prix est de 3,941 euros TTC contre 4,068 euros TTC au 1er janvier 2019. Le coût de l’investissement pour cette nouvelle usine – porté par Suez avec le soutien de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse – est de cinq millions d’euros.

Walter Meyer, directeur métiers et performance pour la région Est chez Suez, dans l’usine Henri Vanier, montre une coupe de membranes.