Dijon Céréales : actifs, positifs, coopératifs

Dijon Cereales

Marc Patriat, président de Dijon Céréales, et Christophe Richardot, directeur général de Dijon Céréales et Alliance BFC.

La 29e Assemblée générale de Dijon Céréales s’est tenue vendredi 13 décembre, au Palais des Congrès de Dijon. Au programme : collecte en hausse pour 2018 et projets nombreux à venir.

«Actifs, positifs, coopératifs ». Telle est la nouvelle signature dévoilée par Dijon Céréales. Actifs : pour incarner la dynamique de projets ; Positifs : pour montrer la richesse et les vraies facettes des métiers ; Coopératifs : pour porter collectivement l’innovation. Cette nouvelle communication s’accompagne également d’un logo relooké, plus graphique.

L’arrivée de Christophe Richardot aux commandes du groupe il y a 18 mois, a donné un nouvel élan à la stratégie de Dijon Céréales qui s’inscrit dans une dynamique résolument tournée vers l’avenir. L’exercice 2018- 2019 se solde avec une collecte de 927.000 tonnes, issue d’une moisson 2018 correcte sur l’ensemble du territoire de la Côte-d’Or. Elle se situe dans la moyenne haute des cinq dernières années. « On retiendra aussi l’amélioration des marchés en début de campagne qui a permis de verser quelques 32 millions d’euros supplémentaires aux exploitations par rapport à 2017. La coopérative réalise un résultat positif supérieur à trois millions d’euros », précise Marc Patriat, président du groupe Dijon Céréales. Toutefois, 2018 et 2019 ont été marqués par des épisodes de sécheresse qui ont nui à certaines cultures comme le colza, dont l’avenir reste incertain.

Après l’annonce de ces chiffres plutôt positifs, Marc Patriat a rappelé le contexte tendu pour les agriculteurs et leurs coopératives (changement climatiques, marchés concurrentiels et prix en berne, réforme des 3R*, future séparation du conseil et de la vente, agribashing …). « Le changement doit avoir lieu mais un modèle agricole ne peut pas se mettre en place en six mois ! » Lors de cette assemblée, Dijon Céréales, en lien avec l’Alliance BFC – qui regroupe deux autres coopératives : Terre Comtoise, Bourgogne du Sud – a démontré sa volonté de s’impliquer dans cette transition sans précédent que vivent actuellement les agriculteurs.

DES PROJETS POUR DEMAIN

Dijon Céréales vient de lancer à l’automne 2019, une nouvelle offre “Conseil & Services” qui donne de la visibilité aux adhérents entre le prix de produits et le conseil apporté. « En plus d’anticiper la séparation du conseil et de la vente prévue en 2021, cette nouvelle offre valorise clairement notre travail de R&D, nos outils d’aide à la décision, notre présence sur le digital ou encore l’accompagnement de notre équipe terrain », explique Christophe Richardot, directeur général de Dijon Céréales et de l’Alliance BFC. Ce dernier a également évoqué un projet de méthanisation en route. « Nous sommes très novateur dans ce domaine », assure-t-il fièrement. Ce projet d’unité de méthanisation 100 % végétale, en nord Côte-d’Or, impliquera 150 exploitations à terme (horizon 2021 pour la mise en production) pour l’apport de seigle fourrager, une culture intermédiaire à vocation énergétique.

Les protéines végétales sont également une autre perspective évoquée pour Dijon Céréales, au sein de l’Alliance BFC. L’unité de production SELVAH, à Ciel (71) vient d’être mis en route par Bourgogne du Sud, en octobre 2019. Elle concrétise la volonté des trois coopératives de Bourgogne-Franche-Comté de relocaliser des productions de soja et protéagineux de la région et de mettre en valeur la traçabilité, le non-OGM, la non importation, les procédés clean label, pour dégager de la valeur ajoutée aux producteurs.

Dijon Céréales, au sein de l’Alliance BFC est également engagée pour construire une filière régionale autour de l’œuf (développement d’ateliers poules pondeuses, débouché complémentaires pour les céréales locales). Le groupe est associé dans une prise de participation majoritaire au sein de la société PEB (Production des Élevages Bourgon), propriétaire de la marque Coquy.

Plusieurs actions fortes ont été entrepris pour réorganiser et redynamiser certains métiers difficiles. Pour la meunerie, un partenariat des coopératives régionales (Alliance BFC, Interval et 110 Bourgogne) avec le groupe Nicot (Chagny, 71) va permettre d’optimiser le fonctionnement du moulin Decollogne (Aiserey) – déficitaire depuis plusieurs années – au service de la filière bio régionale. Pour la boulangerie, un accord a été passé avec le groupe Maison Roger pour relancer l’activité du réseau de sept boulangeries dijonnaises (Atelier du Boulanger), toujours dans un esprit de filière régionale autour du blé.

Côté pôle légumes, la Banque mondiale a donné son feu vert en octobre 2019, pour la cession du four de l’ancienne usine STL ( Villers-les-Pots) dans le cadre d’un projet de réimplantation au Sénégal avec le développement d’une activité de déshydratation d’oignons produits sur place.

Enfin, une réflexion RSE (responsabilité sociétale des entreprises) – « dimension incontournable aujourd’hui » – a été engagée par Dijon Céréales, en lien avec les autres coopératives de l’Alliance BFC.

(*) Les États généraux de l’alimentation ont livré leur première réforme avec la suppression des 3R qui interdit les remises, rabais, et ristournes sur les produits phytosanitaires. Cette décision redéfinit en profondeur les relations historiques des coopératives avec les centrales d’achats.

En chiffres

  • 331 millions d’euros de chiffre d’affaires et 2,2 millions d’euros de résultat courant en 2018.
  • 446 millions d’euros de chiffre d’affaires et 459.000 euros de résultat courant consolidés en 2019.
  • 140 millions d’euros d’investissements sur le territoire en 26 ans.
  • 3.613 adhérents

L’unité de production SELVAH vient d’être mise en route par Bourgogne du Sud, à Ciel, en Saône-et-Loire.