François Rebsamen, président de Dijon métropole et maire de la ville, et Aubert de Villaine, président d’honneur de l’association « Les Climats du vignoble de Bourgogne » ont présenté mardi 15 juin les détails de la candidature de Dijon pour accueillir le siège de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), qui réunit 48 États membres et représente 85 % de la production mondiale.
Dès 2021, Dijon s’est mobilisée pour répondre à l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) qui était à la recherche d’une solution pérenne de nouveaux locaux dans la perspective de son centenaire qui aura lieu en novembre 2024. « Il est très rare que de telles organisations internationales se décentralisent hors de Paris. C’est une vraie chance pour notre ville dans le sens où – si la réponse est positive – cela participera grandement au rayonnement international de Dijon : pour faire de notre destination une capitale mondiale du vin en lien avec la Cité internationale de la gastronomie et du vin », affirme François Rebsamen, président de Dijon métropole et maire de la ville.
UNE MOBILISATION EN UN TEMPS RECORD
Deux autres villes se sont également portées candidates, après Dijon : Reims. « Nous avons été les premiers sur les rangs : nos premiers contacts remontent à décembre 2020 », rappelle François Rebsamen. Et c’est pour ne pas passer à côté de cette opportunité, qu’en quelques semaines, les acteurs institutionnels, en particulier la ville de Dijon et la région Bourgogne Franche-Comté, se sont largement mobilisés afin d’apporter une Bordeaux et réponse immobilière adaptée et proposer un montage financier favorable à l’OIV. « Je peux affirmer qu’aucune autre villes ne dépasse en qualité et en avantages financiers notre proposition». Les différents services de la ville de Dijon et de Dijon métropole (service foncier, service urbanisme, services techniques, Société publique locale d’aménagement…) ont ainsi monté un dossier d’urbanisme et de faisabilité en un temps record, envoyé à l’OIV dès le 4 février, suivi par la venue sur Dijon d’une de leur délégation le 19 mars.
DE NOMBREUX ATOUTS
Le choix du bâtiment d’accueil s’est ainsi porté sur un ensemble bâti, inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 29 octobre 1928 en plein cœur du centre historique de Dijon au 1 et 3 rue Monge. Celui-ci comprend notamment l’hôtel particulier, Bouchudit d’Esterno, l’un des plus importants hôtels particuliers construits au milieu du XVIIe siècle, situé à une place stratégique à mi-chemin entre la future Cité internationale de la gastronomie et du vin et le cœur de la ville. Au-delà de son prestige, avec ses près de 2.000 mètres carrés de superficie, le site a séduit l’OIV en répondant à ses besoins en termes de surface, de fonctionnalités et d’accessibilité.
L’édile croit fortement en la réussite de la candidature dijonnaise, affirmant que Dijon possède bien des atouts, auxquels les trois ministères de l’État en charge du dossier : l’Agriculture, les Affaires étrangères et celui de l’Économie et des Finances ne peuvent qu’être sensibles. « Nous sommes au cœur d’un des vignobles les plus prestigieux au monde. De plus Dijon, ville située au kilomètre Zéro de la route des Grands crus, jouit d’une double reconnaissance Unesco : au titre des Climats du vignoble de Bourgogne et à celui du Repas gastronomique des Français, pour lequel sera inauguré en avril 2022 la Cité internationale de la gastronomie et du vin », abonde François Rebsamen. « L’écrin vigneron qu’offre cette région est un modèle pour toutes les viticultures de terroir du monde. En choisissant Dijon, l’OIV se trouverait au centre d’une viticulture vivante, forte d’un écosystème vitivinicole des plus actifs », ajoute Aubert de Villaine, co-gérant du Domaine de la Romanée Conti et président d’honneur de l’association « Les Climats du Vignoble de Bourgogne ». « Dijon dispose d’une offre académique d’excellence reconnue internationalement avec la labellisation ISITE (axe Territoires-Environnement-Aliments) lui permettant de former les futurs professionnels du monde vitivinicole. Ce sont 150 chercheurs qui travaillent sur des thématiques qui intéressent l’OIV, auxquels s’ajoute la chaire Unesco « culture et traditions du vin », en lien étroit avec l’Institut de la vigne et du vin Jules Guyot. Celle-ci mobilise 75 universités dans le monde et organise un colloque annuel à l’étranger souvent salué par l’OIV, avec qui nous travaillons déjà à la construction d’une grande bibliothèque du vin… Le tout forme un ensemble incomparable en France », surenchérissent Vincent Thomas, président de l’uB et Jocelyne Perard, responsable de la chaire Unesco de l’uB. Réponse le 12 juillet au plus tard.