Deux PME ardennaises s’engagent contre le COVID 19

L’hygiaphone « made in Ardennes », un moyen sur mesure pour éviter la propagation et la transmission du virus.

De nombreuses entreprises ardennaises se mobilisent pour produire des masques, des sur-blouses, du gel hydroalcoolique ou encore des barrières de protection en plexiglas.

Depuis le 17 mars, l’entreprise Dupuy qui possède une usine à Quatre Champs et un pôle administratif à Vouziers, soit une quarantaine de salariés, s’est inscrite dans la lutte contre le COVID 19 en décidant de produire temporairement plusieurs milliers de litres de solutions hydro-alcooliques pour les hôpitaux et EHPAD du Grand Est.

RÉFÉRENCE EN MATIÈRE D’HYGIÈNE

« On ne veut pas en faire notre métier ni notre activité, nous voulons simple- ment remplir notre devoir citoyen », précise José Clabaux le directeur du site. Dotée d’une autorisation douanière pour l’utilisation de l’alcool, la société Dupuy, qui fait figure de référence dans le traitement de l’eau industrielle et tertiaire et l’hygiène à travers la fabrication de savons, détergents, produits d’entretien et de nettoyage est une filiale de la branche services du puissant groupe John Cockerill, présidé par Bernard Serin. Elle réalise un chiffre d’affaires de 25,5 millions d’euros. Créée en 1976, elle n’a pas hésité à mettre son outil de production au service de la lutte contre l’épidémie en apportant son soutien aux établissements de santé du Grand Est, tous confrontés à une situation alarmante. Pour cette opération, la PME ardennaise a sécurisé son unité et revu son organisation de travail. « Entre 20 et 30% de notre effectif font du télétravail et nous sommes passés en double équipe au sein de l’usine. Nos collaborateurs sont volontaires, engagés et solidaires », précise José Clabaux qui se félicite de cette action de partage. Quant à l’imprimerie Sopaic Repro (17 salariés, 2,2 millions d’euros de chiffre d’affaires) qui a pignon sur rue à Charleville-Mézières, elle conçoit depuis peu des hygiaphones en plexiglass sur mesure qui, en étant posés sur des comptoirs, protègent clients comme salariés. « Nous avons commencé par fournir beaucoup de boulangeries et depuis on a été appelé pour fournir les pharmacies, certains cabinets de médecin, des laboratoires et la polyclinique. Cette nouvelle activité mobilise deux salariés à temps complet. En une semaine, nous aurons probablement écoulé 200 hygiaphones », explique Stéphane Dupuis, le dirigeant de l’entreprise. Maxence Dupuis, son fils, parle ainsi de sa trouvaille. « Notre création fait barrière aux éventuels postillons et au contact avec les clients. Ce produit peut être fabriqué sur mesure tout en pouvant être personnalisable, c’est-à-dire doté du logo de l’entreprise concernée ».