Des rénovations thermiques d’envergure

Patrick Baudet, directeur général de Reims Habitat, et Damien Sionnau, président directeur général du Groupe Sionneau, suivi de quelques acteurs majeurs des projets de rénovation, en visite sur le chantier de la résidence Château d’Eau. (Photo : Agathe Cèbe)

Reims Habitat renforce son ambition énergétique avec le Plan Stratégie Patrimoniale (PSP) et se projette déjà sur 2025.

Cela fait plus de dix ans que Reims Habitat mène un programme de rénovation de son patrimoine. D’importants travaux ont déjà été engagés pour 1306 logements et bon nombre d’entre eux sont déjà terminés, à l’instar du secteur Maison-Blanche, avec ses 253 logements thermiquement optimisés, pour un montant total de 6 560 000 €. Entre 2019 et 2024, Reims Habitat prolonge son Plan de Stratégie Patrimoniale (PSP), avec la rénovation de 1136 autres logements, comme pour la résidence Château d’eau et ses 129 logements, pour un montant global de 4 085 000 €.

En tout, le PSP de Reims Habitat concerne donc 2442 logements auxquels il convient d’ajouter les 776 rénovations lourdes prévues dans le cadre du Nouveau Programme de Renouvellement Urbain (NPRU). En tout, 25% du parc de Reims Habitat sera entièrement rénové pour 2025, pour un investissement de 145 M€. « C’est une démarche forte : nous souhaitons donner à ces logements une visibilité de 30 à 40 ans de plus sur l’avenir », précise Patrick Baudet, directeur général de Reims Habitat.

UNE NOUVELLE GESTION DES BESOINS SPÉCIFIQUES

Pour certains chantiers importants, comme celui des résidences Maison-Blanche ou Porte de Paris, Reims Habitat a entrepris de travailler en dialogue compétitif. Ce système de communication permet de mieux définir les besoins et de donner une vision précise, complète et comparative des solutions techniques, financières et juridiques du marché. « Le dialogue compétitif concerne 1021 logements, et permet de trouver le meilleur programme à mettre en œuvre », explique Patrick Baudet. Néanmoins, certaines rénovations thermiques importantes s’effectuent hors dialogue compétitif, comme celle de la résidence Château d’Eau, qui s’inscrit dans une démarche de restructuration de petits quartiers (Quartiers Prioritaires de la Ville, QPV ). Dans ce cas, les méthodes, moyens et objectifs sont identiques à une intervention du NPRU, passant parfois par le relogement, la démolition, la reconstruction, comme dans la rue du Chalet, aux portes de Bétheny.

ACCOMPAGNEMENT ET BONNE ENTENTE

Ces rénovations d’envergures s’effectuent en milieu habité, et c’est toute la complexité de l’opération. « Ce sont des travaux lourds, qui représentent 35 000 € par logement. Nous devions prêter une attention accrue à la coordination entre les habitants et les entreprises de rénovation », souligne Patrick Baudet.

Accompagner le locataire, afin qu’il ne subisse pas les travaux mais les considère plutôt comme une démarche temporaire et favorable à son mieux-vivre : c’est la mission des coordinateurs qui ont été embauchés. Ils ne font pas de la gestion locative, mais entretiennent le lien entre les équipes des entreprises de rénovation et les locataires.

Pour un chantier comme celui de Maison Blanche, par exemple, il s’agit de deux ans de travaux, de trois semaines par appartement et de deux mois par façade. Une intrusion dans la vie quotidienne des locataires qu’il convient de gérer positivement. L’opération porte apparemment ses fruits puisque plusieurs familles se sont ensuite portées volontaires pour servir de panel d’observation, pendant un an, de la nouvelle performance énergétique de leurs logements thermiquement rénovés. Un échange de bons procédés, en somme.

Dans le quartier Maison Blanche, les résidences ont déjà toutes été refaites, en intérieur comme en extérieur.