Des parcs d’activités livrés « clés en main »

Les bonnes nouvelles s’enchaînent pour le Parc du Grand Troyes. Les premiers travaux préparatoires à l’implantation du fabricant de contreplaqué Garnica sont lancés depuis quelques mois. Le site de 160 hectares idéalement placé aux portes de Troyes, de sa rocade, d’un accès autoroutier et d’un embranchement fer, vient d’être référencé « site industriel clés en main » dans le cadre du programme « territoire d’industrie pack-rebond » lancé par le gouvernement. « Cela signifie que nous serons mis en avant aux yeux des investisseurs cherchant à s’implanter ou à relocaliser des activités en France », espère Bertrand Chevalier, vice-président de Troyes Champagne Métropole chargé de l’économie. Figurer parmi les huit sites retenus dans le Grand Est est aussi la reconnaissance qui a fait ses preuves, notamment avec l’aboutissement du dossier Garnica. « Nous savons être réactifs d’autant que nous avons anticipé les procédures d’urbanisme, d’archéologie préventive et d’environnement », poursuit Bertrand Chevalier.

En clair, les investisseurs sont assurés que sur ces sites industriels clés en main, leur projet pourra aboutir bien plus vite qu’ailleurs. « Après il y a aussi d’autres critères, par exemple en terme de ressources humaines, de qualité de vie et des infrastructures qui interviennent », ajoute le vice-président.

DOSSIER À 1 000 EMPLOIS

Actuellement, 70 entreprises employant 2 200 salariés sont présentes sur le site. Il reste une cinquantaine d’hectares disponibles pour l’accueil d’activités nouvelles. Le plus grand terrain disponible est de 18 hectares, surface pratiquement équivalente à celle qu’occupera Garnica. Autant dire que le parc situé sur le territoire de Sainte-Savine a l’ambition d’accueillir encore de gros dossiers d’implantation. Mais aussi des petits projets qui peuvent idéalement s’épanouir au sein du « Phare », l’emblématique incubateur d’entreprise ouvert en 2015.

Depuis son ouverture, 37 jeunes entreprises y ont été hébergées en bénéficiant de conditions préférentielles, notamment au niveau du loyer. Actuellement, parmi les 20 bureaux que compte cet hôtel d’entreprises, 8 sont disponibles, ainsi que 3 ateliers de 170 m2. Pour en bénéficier, l’entreprise en création ou en phase dé développement doit déposer un dossier soumis à un comité de sélection. En effet, l’activité ne doit pas être trop concurrentielle par rapport à ce qui existe déjà sur le territoire. Le Phare accueille aussi des entreprises exogènes en phase d’accueil.

Tout est fait pour inciter de nouveaux projets économiques à choisir l’Aube. « Nous avons beaucoup d’atouts, et on le voit de plus en plus sur les dossiers pour lesquels nous sommes sollicités », se félicite Bertrand Chevalier. C’est encore le cas avec un très gros dossier d’activités logistiques avec un millier d’emplois à la clé. De nombreux prétendants sont sur les rangs, mais l’Aube figure déjà dans le tiercé de tête avant la sélection finale. Si l’arrivée de Garnica pouvait servir d’exemple, ce serait encore un joli coup pour l’économie auboise.

Reims Bioeconomy Park va bénéficier du pack Rebond

Depuis la crise sanitaire, l’État a affiché sa volonté de reconquête industrielle du pays, non seulement en relocalisant certaines entreprises mais aussi et surtout, en développant de nouvelles industries, axées notamment sur l’économie du future. C’est à ces fins qu’a été créé « le pack Rebond » dont fait partie Reims bioenomy park, inauguré en 2015.

Pour rappel, Reims Bioeconomy Park est une zone industrielle, aménagée par la CCI, à proximité directe du pôle de bioraffinerie Pomacle-Bazancourt et de la ferme expérimentale Terralab. « Le principal atout de Reims Bioeconomy Park est de bénéficier d’un environnement scientifique, technologique et d’un accompagnement au sein d’un pôle de compétitivité reconnu avec 46 hectares dédiés à l’innovation et à l’économie grâce à des infrastructures de pointe et des centres de recherche publics et privé », précise-t-on à la CCI Marne en Champagne.

« C’est en implantant et en relocalisant dans nos régions des activités stratégiques et créatrices d’emplois que nous créerons de la croissance future pour notre économie », insiste Agnès Pannier-Runacher, ministre chargée de l’Industrie auprès du ministre de l’Économie. Situé sur les communes d’Isles-sur-Suippe, Lavannes, Pomacle et Warmeriville, Reims Bioeconmy Park propose des lots de parcelles à l’achat pour l’implantation d’industrie de pointe ainsi que dans le développement de nouvelles applications biosourcées et innovations en lien avec la biomasse et la chaîne de valeur des agro-ressources.

66 NOUVEAUX SITES INDUSTRIELS EN FRANCE

C’est là qu’intervient le pack Rebond avec la création de 66 nouveaux sites industriels « clés en main » pour raccourcir les délais d’implantation et attirer de nouveaux investissements. Le ministère de l’Économie insiste sur l’urgence de « tout mettre en œuvre pour permettre la concrétisation et l’implantation rapide des projets d’investissements ».

L’objectif est simple : « simplifier la vie des entreprises françaises ou étrangères qui souhaitent ouvrir une usine en France ». Les principales caractéristiques de ces sites sont la localisation et l’accessibilité permettant d’accéder à un écosystème de sous-traitants, de fournisseurs et de services.

C’est notamment selon le respect de ces caractéristiques qu’a été choisi le site de Reims bioeconomy park. En effet, il se trouve à proximité de l’autoroute A34 (Reims / Liège) et en lien avec l’A4 (Paris-Strasbourg) et l’A26 (Reims/Bruxelles). Il est aussi équipé de fibre optique THD, relié au réseau de gaz et dispose d’un système d’assainissement collectif.

Par ailleurs, il est aussi libre de contraintes archéologiques, un point incontournable pour implanter rapidement une industrie.

Le Pack Rebond permet également l’accompagnement des Régions par la Banque des Territoires au titre du programme sites « clés en main ».