Alors que la crise sanitaire liée au coronavirus Covid-19 s’amplifie de jour en jour, le Président de la République a décidé de maintenir le premier tour des élections municipales, dimanche 15 mars.
Procédés de distanciation sociale, présence de gel hydro-alcoolique à côté des bulletins de vote et isoloirs retournés, aller voter dimanche tenait presque du parcours du combattant. Et pour cause, crise sanitaire oblige, le Gouvernement avait dû mettre en place un certain nombre de mesures pour les maintenir. Un choix qu’Emmanuel Macron a annoncé aux Français quelques jours plus tôt. « J’ai interrogé les scientifiques sur nos élections municipales […] Ils considèrent que rien ne s’oppose à ce que les Français, même les plus vulnérables, se rendent aux urnes », avait alors expliqué le Président de la République.
Entre autres mesures, un parcours dès l’entrée du bureau de vote parsemé de bandes adhésives espacées d’un mètre, mais aussi des lotions de gel hydro-alcoolique pour se désinfecter les mains à l’entrée et à la sortie et des stylos “à usage unique” pour signer le registre. Pour justifier de son identité, un simple contrôle visuel d’une pièce d’identité, et enfin, des isoloirs placés, la plupart du temps, à l’envers pour retirer les rideaux tout en maintenant une certaine confidentialité.
UN TAUX D’ABSTENTION ÉLEVÉ
Sans surprise, peu d’électeurs ont fait le déplacement pour choisir le maire de sa commune. En effet, alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait acté le passage de l’épidémie au Covid-19 au stade de pandémie et tandis que la veille avait été officialisé le passage en phase 3 en France, en Bourgogne Franche-Comté, moins d’un électeur sur deux est allé voter (48,7 %). Un taux de participation qui, par rapport aux dernières municipales en 2014, a chuté de 30 points au minimum dans plus de 220 communes. Au total, sur l’ensemble du territoire français, où le taux de participation était de 44,6 % (contre 64 % en 2014), quelque 30.000 communes ont vu les élections conclues dès le premier tour.
Toutefois, dans une nouvelle prise de parole, lundi 16 mars, Emmanuel Macron a expliqué avoir « décidé que le second tour des élections municipales serait reporté […] après avoir consulté le président du Sénat, le président de l’Assemblée nationale mais également mes prédécesseurs ».