Deux PME ardennaises, Sopaic Repro et TSC, se sont associées afin de fabriquer des masques imprimés aux couleurs et logos des entreprises.
En l’espace de trois semaines les deux entreprises ont déjà écoulé 100 000 masques jetables personnalisables sur le marché. Un départ sur les chapeaux de roue qui montre que cette opération inédite a séduit différents corps de métiers : industries, artisanat, assurances, commerces, collectivités locales, etc…
S’étant réorientés dès la première vague de la crise sanitaire et dans l’urgence dans la fabrication de masques (80 000/jour) et de blouses (3 000/jour) pour TSC (Textiles Synthétiques Cardés), dans celle de visières (63 000) et de protection en plexiglass (2 000 m2), d’adhésifs de distanciation (2000m2) et de bornes porte-gel (500) pour Sopaic Repro, les deux entités se sont unies sept mois plus tard pour concevoir des masques personnalisables made in Ardennes.
Spécialisée dans l’impression, la Sopaic commence par imprimer motifs et logos sur le papier alors que TSC, entreprise textile qui, à l’origine était expert en linge de maison haut de gamme, actionne sa machine pour placer le papier imprimé sur un cylindre chauffé à 180° C afin de projeter l’encre sur le tissu avant l’assemblage et la conception du masque à trois plis.
Les deux PME se chargent ensuite du conditionnement et de la distribution du produit fini, vendu entre 27 et 37 centimes en fonction de la quantité demandée. À cette étape de l’opération, Sopaic Repro achève le travail commun en s’appuyant sur son important réseau et sa forte capacité commerciale pour écouler Les masques personnalisés sur son site de vente en ligne sopaicprotect.fr. Une affaire qui marche car les devis s’accumulent. Ont été séduits par ce concept original : les villes de Metz, Montauban, Revin, Carignan et Floing, les assurances (AVIVA et Allianz), la concession automobile Citroën, des commerces (Botanic, Franck Provost), des artisans (Eurotyre, Cochard, Lumelec, ACR, idverde, Store Décor) une agence immobilière (Just Immo). D’autres se sont montrés intéressés comme Nexans, Mc Donald’s, la Poste, la SNCF, la mairie de Fumay, l’auberge de la Voute. « Les grandes surfaces et l’Etat ont repris leurs anciennes habitudes en préférant se fournir en masques en Chine plutôt que d’acheter local. TSC a vu ainsi sa production divisée par deux ces derniers mois. Ce marché ponctuel représente donc une petite bouffée d’oxygène pour l’entreprise », relève Olivier Wéry qui avait du réduire son nombre de couturières au début de l’été.
Les personnes intéressées peuvent prendre contact au 03 24 33 76 81