Une école d’ingénieur « bi-site » localisée sur les campus universitaires de Charleville-Mézières et Reims ouvrira à la rentrée 2019.
Porté par l’Université Reims Champagne-Ardenne avec le soutien de la Région Grand Est et de l’UIMM, ce projet a reçu l’avis favorable du Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche le 16 avril 2019. Sous le nom d’Ecole d’ingénieur en sciences industrielles et numérique, cette nouvelle structure accueillera 75 élèves dont 25 dans les Ardennes pour une formation de trois ans.
Elle proposera en apprentissage et en partenariat avec l’ITII Champagne-Ardenne, l’enseignement de deux spécialités orientées vers l’industrie du futur : « Matériaux et génie des procédés » à Charleville-Mézières et « Génie électrique et robotique » à Reims. En attendant la naissance en 2020 dans la Marne d’une troisième filière : « Maintenance 4.0 ».
75 INGÉNIEURS PAR AN
Avec cette nouvelle école d’ingénieur interne, l’URCA veut ainsi offrir aux étudiants des formations de haut niveau répondant aux besoins socio-économiques de la région. L’URCA diplômera à terme, via l’EiSINe, 75 ingénieurs par an principalement sous statut d’apprenti, privilégiant dans un premier temps la voie de l’apprentissage afin d’adapter la formation au projet de l’entreprise et de l’apprenant. L’enseignement se fera selon une alternance, 15 jours en formation et 15 jours en entreprise, lors des deux premières années.
L’objectif du diplôme d’ingénieur en Matériaux et Génie des Procédés est de former des ingénieurs aptes à concevoir des produits et des moyens de production, de modéliser l’ensemble des solutions techniques. Tout en étant aussi capable de maitriser les nouvelles technologies : chaîne numérique, prototypage et impression 3D.
Celui du diplôme d’ingénieur en Génie Electrique et Robotique est de former des ingénieurs opérationnels, pluridisciplinaires, capable de concevoir, piloter et contrôler des systèmes industriels complexes en apportant des solutions technologiques innovantes en électrotechnique, en production automatisée, en robotique industrielle et cobotique.
UNE DEMANDE DES INDUSTRIELS ARDENNAIS
Comme le disait il y a quelques mois, Boris Ravignon, le maire de Charleville-Mézières, « il était impossible d’imaginer qu’un territoire aussi industriel que le nôtre ne puisse pas réussir à créer une filière d’ingénieurs ». Celle-ci va permettre aux entreprises locales de bénéficier d’un personnel qualifié. À Charleville-Mézières, l’Institut de formations techniques supérieures (IFTS) se transformera donc en École d’ingénieur en sciences industrielles et numérique sans pour autant abandonner ses autres formations actuelles.
« Les besoins des entreprises ont pesé dans la décision de la commission car il fallait lutter contre le sous-encadrement technique de nos PME, salue Lionel Vuibert, directeur de l’UIMM. Cette formation d’ingénieurs va nous tirer vers le haut. Cette filière aura un effet positif sur le recrutement et permettra de fixer des jeunes sur le territoire ». L’ouverture de cette école arrive, en tout cas, à un moment opportun dans les Ardennes où un tiers des effectifs salariés est âgé de plus de 50 ans.
Maison des étudiants, pôle formations de la CCI, IUT agrandi, parc public arboré de 40 000 m2, le campus ardennais sera inauguré en septembre 2019. Mais avant d’inaugurer, cet outil majeur de la communauté d’agglomération ardennaise, encore fallait-il lui trouver un nom, et plus largement une véritable identité visuelle et graphique : Campus Sup Ardenne.